En prévision du rush estival de voyageurs, l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (Entmv) a pris ses dispositions en renforçant ses dessertes entre les deux rives de la Méditerranée pour la période allant du 26 juin au 15 septembre. En effet, cette période connaît un pic de fréquentation dans les deux sens, particulièrement de France vers l'Algérie, avec l'arrivée des familles de la communauté algérienne établie en France et de touristes pour passer des vacances en Algérie ainsi que des Algériens qui partent pour des séjours à l'étranger. Aussi, l'entreprise a-t-elle programmé 276 dessertes pour tous les ports algériens vers Marseille (France), Alicante (Espagne) et Gênes (Italie). Ainsi, selon le directeur commercial de l'Entmv, Ikbal Cherifi, cité par l'APS, ces dessertes devront assurer le transport de 371 000 voyageurs et 110 000 véhicules. 150 dessertes sont prévues à partir d'Alger, Oran, Béjaïa, Skikda et Annaba vers Marseille, 118 vers Alicante et 8 autres vers Gênes. De plus, pour renforcer sa flotte, l'entreprise a affrété auprès d'un armateur grec un ferry d'une capacité d'accueil de 1 500 voyageurs et 700 véhicules, qui sera mis en service du 17 juillet au 10 septembre. Les navires de l'entreprise Tariq Ibn Ziad, Tassili II et Djazaïr II, dont la capacité totale d'accueil dépasse 3 900 voyageurs et 1 046 véhicules, assureront ces dessertes qui couvriront la deuxième moitié du mois de Ramadhan durant lequel l'Entmv accordera des réductions sur les prix des billets et d'autres promotions. Ainsi, du 1er juillet au 3 août, les prix des billets oscilleront entre 236 et 306 euros (toutes taxes et pensions comprises). De plus, le prix du billet du véhicule diminuera de 150 euros. Autre promotion pour les familles, la taxe bébé sera revue à la baisse de 96 à 46 euros. Par ailleurs, la restauration est incluse dans le prix du billet pour la classe économique. S'agissant des prestations de services, M. Cherifi dira que tous les espaces voyageurs ont été dotés de nouveaux équipements. La literie a également bénéficié d'une attention avec le changement des draps, taies d'oreillers, matelas et couvertures. Autre acquis, et non des moindres, les car-ferries sont désormais équipés de boulangeries, ce qui permettra aux voyageurs d'avoir pain et croissants chauds. Les efforts d'amélioration des prestations de services et conditions de transport des voyageurs que déploie l'Enmtv ont pour objectif de hisser l'entreprise à des niveaux de concurrence qui lui permettront d'augmenter ses parts de marché, d'autant plus qu'elle a les atouts pour le faire, le tout étant de savoir les exploiter et optimiser leur rendement. Avec 1 295 employés, l'entreprise peut assurer le transport de plus de 400 000 voyageurs/an et 130 000 véhicules. De plus, l'Entmv qui applique les conventions internationales de transport maritime des voyageurs et la convention du travail maritime de 2006, se soumet annuellement à des contrôles techniques dans les ports aussi bien algériens qu'européens et assure une formation périodique à ses employés. Par ailleurs, à sa demande, le bureau de certification Veritas pour suivre le travail des marins des car-ferries, a dépêché ses experts internationaux qui ont examiné les conditions de travail des employés (salaires, documents et autres) de l'Entmv pendant une année avant d'accorder à l'entreprise sa certification en 2013. Pour la sécurité à bord, M. Cherifi indiquera que des gendarmes sont mobilisés au sein des navires. Considérant ces acquis, l'Entmv qui a ouvert 25 agences dans plusieurs pays européens, entend porter sa part de marché de 72% à plus de 78% en 2016, a soutenu M. Cherifi. Ça sera un bon début, pas une fin en soi. Il faut espérer que les employés soient sur la même longueur d'onde que les responsables de l'entreprise et aient le même objectif. Car, il suffirait d'un geste déplacé ou d'une parole malencontreuse d'un agent d'accueil ou d'un serveur pour ternir l'image de toute une entreprise. La culture d'entreprise est sans aucun doute un des chantiers auquel devraient s'atteler toutes les entreprises algériennes, particulièrement celles publiques où l'idée du «baylek» est encore présente. H. G./APS