Maintenant que le président Abdelaziz Bouteflika a été réélu pour un quatrième mandat, le commun des Algériens, pense que les priorités du premier magistrat du pays et son gouvernement, doivent s'atteler tout d'abord aux deux points majeurs, le sport et l'éducation. Ils doivent être de qualité et cela, à tous les niveaux. La restructuration de la Fonction publique et du secteur sportif est imminente, puisque on assiste depuis fort longtemps à une structure pourrie. Dans un projet à court terme, si on arrive à faire tout ça, ce serait un grand pas vers la relance de l'Algérie. Quelle que soit l'identité du prochain gouvernement, on attendra une véritable refonte du système. Direction technique, clubs, élite, événementiel, formation et programmation, c'est là où on attend un vrai changement. Ça va vite avant les échéances mondiales Une nouvelle page de l'histoire du sport d'élite va s'écrire en Algérie. Et pour que l'analyse soit utile et méthodique, on partira d'une simple question. Que devra-t-on changer maintenant que le Président est de nouveau porté à la tête de la présidence du pays par rapport au passé? Une question qui peut éclaircir l'avenir du prochain gouvernement. Et une question qui n'incrimine personne mais, qui peut orienter, à ne plus pencher vers des méthodes qui ont beaucoup nui au sport en Algérie. En pensant à la politique sportive du pays, le président Abdelaziz Bouteflika a noté l'effort exceptionnel investi par le pays, tout au long de cette décennie, en vue de développer les infrastructures sportives à travers tout le territoire, et pour redynamiser l'activité sportive dans toutes les disciplines. «Nous devons poursuivre la densification du réseau des installations sportives d'une manière rationnelle, en veillant, notamment, à doter toutes les localités d'installations sportives de proximité. Nous devons aussi nous investir, davantage dans le développement de l'activité sportive et pour rehausser l'éclat du sport national de compétition, en accordant une attention particulière à la formation des formateurs et des jeunes talents, ainsi qu'à la massification de la pratique à travers, notamment, la relance du sport en milieux scolaire, universitaire et d'enseignement et de formation professionnels, sans oublier le sport féminin et le handisport», a ajouté le président de la République qui a saisi tous les débat approfondis consacrés à ce dossier sportif , pour émettre ses instructions en la matière en direction du gouvernement. En premier lieu, «la pratique sportive doit être intensifiée dans le système national d'enseignement au niveau de tous ses paliers, de l'école à l'université. Elle doit, également, être accompagnée par une véritable relance des compétitions sportives scolaires et universitaires. Les infrastructures nécessaires existent dans la plupart des cas, et doivent être créées là où elles font, encore, défaut. L'encadrement devra, également, être renforcé à cette fin. L'objectif de deux millions de licenciés dans le sport scolaire et universitaire, proposé par le secteur, est réaliste. Le gouvernement doit, donc, réunir les moyens pour concrétiser cet objectif durant les cinq prochaines années», a indiqué le président Abdelaziz Bouteflika. S'attaquer aux problèmes de développement, notamment dans le sud du pays. On a toujours parlé des erreurs des responsables de l'ancien gouvernement et des présidents de certaines fédérations. Leur choix ont toujours fait l'objet de vives critiques. Ils n'obéissaient à aucune logique. Mauvais choix et surtout cet entêtement à ne pas se remettre en question. En 4 ans, la gestion de l'élite a beaucoup régressé avec le nombre de plus en plus réduit des jeunes performants à l'échelle africaine. Et là, on doit admettre que les derniers résultats aux Championnats d'Afrique et Arabes n'ont pas été meilleurs que les années précédentes. Mais, n'oublions surtout pas que la seule chose qui forge l'athlète de demain, ce sont les victoires lors des compétitions de haut niveau. On ne peut pas nier la bonne volonté des uns et les quelques réalisations faites, mais c'est un problème de fond beaucoup plus complexe. Nous n'avons jamais réussi à rebâtir le modèle de gestion de l'élite et des clubs pour améliorer la qualité. Il y a beaucoup à faire sur ce chantier. N'empêche que nous devons dire qu'on ne peut pas tout imputer aux fédérations qui n'avaient pas de gros moyens. On attendait plutôt mieux de la part des autres fédérations avec un énorme bond en qualité d'infrastructures et surtout avec les mannes financières conséquentes. Le gouvernement doit, donc, étudier les moyens d'aider financièrement les fédérations, les clubs et associations sportives communales. L'activité sportive est un moyen de développer l'esprit de la jeunesse et d'alimenter en talents nos équipes nationales. Elle constitue, donc, un service public que l'Etat doit soutenir, clairement, après de multiples expériences de financement à la tête du client, menées depuis une vingtaine d'années et qui ont révélé leurs limites. En outre, le renforcement de l'aide de l'Etat, est un moyen de garantir l'égalité des chances et des conditions sportives pour notre jeunesse, partout à travers le pays. En troisième lieu, le sport de compétition doit faire l'objet d'un examen approfondi par le gouvernement, de concert avec le mouvement sportif, pour dégager des solutions en vue de son développement, mais aussi, de son assainissement, et afin d'en éloigner les jeunes des fléaux sociaux qui les guettent. Les clubs de haut niveau doivent bénéficier de moyens et d'un soutien rationnel à leurs activités, en contrepartie d'une réelle reprise de la formation des jeunes talents et de la relance des compétitions propres à ces catégories montantes, et en contrepartie, également, d'une éradication des pratiques contraires à la morale sportive. Le MJS ne peut réussir que si la structure est claire. Les rôles doivent être clairs et les tâches bien définies. Un ministère doit veiller rigoureusement à la bonne marche de la discipline dont il a la charge. La notoriété, l'intégrité, l'expérience, le relationnel, le savoir communiquer et la force de caractère, c'est ce qu'on doit exiger des dirigeants des fédérations. Pour cela, il faut qu'il accentue ses priorités au tour de certains nombres de points tels que la création d'écoles de sports et les lycées sportifs pour élite. Ensuite, mettre des moyens forts au service de la population pour la pratique sportive. Les engagements et les choix de personnes ne doivent plus se faire dans la complaisance. Après, s'attaquer aux problèmes de développement, notamment dans le Sud du pays. Beaucoup de talents se perdent à cause de la négligence et la mauvaise gestion. Il faut des institutions fortes pour éviter la mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance. Il faut une forte présence de l'Etat au sud du pays. Il serait judicieux de mettre en place un haut département sportif au Sud, pour que les populations locales soient partie prenante dans le processus de développement de leur localité. Que ce haut département, sous la direction du ministre de la Jeunesse et des Sports, se charge d'élaborer des projets viables répondant surtout aux exigences de la région qui regorgent de talents. Nous devons décentraliser les choses. Les structures sportives ont montré leurs limites envers le sport d'élite. Sachons que c'est notre jeunesse qui fait la puissance de notre civilisation. A. B.