Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a averti hier contre toute tentative de déstabilisation de l'Algérie, menée de l'intérieur ou de l'extérieur. Abordant en effet la question de la sécurité nationale et l'opération antiterroriste de l'Armée nationale populaire (ANP), en cours dans la région de Tin-Zaouatine, dans le sud du pays, M. Bouteflika estime que «les Algériens et les Algériennes ne sauraient accepter que la démocratie s'exerce hors des règles et des institutions définies dans la Constitution, ou loin d'une conduite pacifique qui s'impose à tous, ni encore moins, en contresens de la volonté souveraine exprimée par notre Peuple», lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres. L'identité des terroristes éliminés par l'ANP à la frontière algéro-malienne durant le week-end a été rendue publique par le Président. Il s'agit d'éléments d'un groupe terroriste originaires du Mali, de Libye et de Tunisie, lourdement armés. Leur tentative d'infiltration s'est soldée par un échec. Par ailleurs, tout en appelant à «faire preuve de plus de vigilance» contre le terrorisme, le président de la République a considéré que la présidentielle du 17 avril dernier était une occasion pour voir «le peuple algérien se prononcer fermement contre le désordre, la violence et la Fitna, faisant montre ainsi d'un élan patriotique exceptionnel et s'engageant à barrer la route à l'aventurisme et à ses prophètes». Avant l'entame du Conseil des ministres, le «président de la République, Chef suprême des Forces armées a déclaré que cette nouvelle agression extérieure (de Tin-Zaouatine) interpelle toute la société pour faire preuve de la plus grande vigilance et soutenir ainsi l'engagement héroïque de l'Armée nationale populaire et des forces de sécurité face au terrorisme abject», lit-on encore dans le document transmis aux rédactions. L. M.