Le directeur de l'Office national du parc culturel de l'Atlas saharien, Farid Chentir, a annoncé, jeudi dernier à l'APS, qu'une carte d'inventaire des sites archéologiques existants à travers six wilayas du Sud du pays a été élaborée. L'opération concerne les sites archéologiques localisés sur le territoire des wilayas qu'englobe le parc culturel de l'Atlas saharien, à savoir Laghouat, M'sila, Biskra, Djelfa, El Bayadh et Naâma, sur une superficie globale de 64 000 km2, a précisé Farid Chentir. La carte d'inventaire englobe l'ensemble des sites ayant fait l'objet d'étude, et est accompagnée de la collecte de documents et ouvrages scientifiques disponibles en rapport avec ces sites. Un diagnostic de situation de ces sites sera effectué pour mentionner leur degré d'altération et de dégradation, au terme de l'ensemble des étapes de la phase d'inventaire, et s'ensuivra la mise en place de schémas d'aménagement comportant la réalisation de voies d'accès à ces sites, leur signalisation, ainsi que la réalisation de postes de contrôle et de gardiennage. Dans ce cadre, une cinquantaine de gardiens ont été recrutés pour les sites archéologiques et naturels disséminés sur le territoire du parc culturel de l'Atlas saharien, et ce parmi les habitants des localités avoisinantes. Le responsable a souligné qu'en dépit du manque de moyens financiers, le Parc culturel de l'Atlas saharien s'attèle à la préservation de ce patrimoine culturel, notamment contre les actes de vandalisme, à travers des visites de terrains et l'organisation de journées de sensibilisation. L'Office national du parc culturel de l'Atlas saharien, basé à Laghouat depuis 2009, a entamé ses activités officiellement en 2011. L'office a été officiellement classé par décret publié au Journal officiel qui souligne que l'Etablissement public à pour but de «dresser l'inventaire du patrimoine éco-culturel» des parcs, de «mener des études sur la préservation et la conservation» de ce patrimoine et de «protéger» les parcs culturels contre «toute intervention susceptible d'altérer leur aspect ou d'entraver leur évolution naturelle». Ainsi, il a pour mission «la protection, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine culturel et naturel des territoires compris dans les limites du parc culturel et notamment l'élaboration du plan général d'aménagement (PGA) qui est un outil de planification et un instrument de protection qui réalise la cohérence entre les dimensions naturelles et culturelles», indique le texte de loi. De même l'Office national du parc culturel de l'Atlas saharien est tenu par la loi «de participer aux manifestations scientifiques et culturelles nationales et internationales ayant pour objet la valorisation du patrimoine éco-culturel du parc culturel» et «assurer les missions de communication» en diffusant des «informations sur la protection, la conservation et la mise en valeur» des parcs culturels. De nombreuses études ont démontré la richesse patrimoniale que recèle le parc culturel de l'Atlas saharien, tant sur le plan du patrimoine matériel qu'immatériel. Ainsi il existe de nombreux sites archéologiques qui nécessitent d'être préservés contre l'oubli, et de devenir une référence pour les chercheurs à l'instar de nombreux ksour méconnus de la région abritant des gravures rupestres, des restes de fossiles d'animaux et poissons préhistoriques. La première découverte des dessins rupestres qui constituent l'une des merveilles de l'art préhistorique universel, remonte au 25 avril 1847 dans la région de Tiout. D'autres dessins ont été découverts lors de la même année dans l'Atlas saharien, soit un total de 500 stations archéologiques qui nécessitent tout un intérêt de la part des services compétents. Des chercheurs ont initié depuis une opération de classification et de recensement des découvertes avec la réalisation d'un musée géologique sur place qui met en relief les fouilles et fossiles d'animaux disparus depuis plus de 175 millions d'années. S. B./APS