Le RND mobilise ses troupes pour promouvoir le projet de révision de la Constitution. Le parti présidé par Abdelkader Bensalah a organisé, hier, au niveau de son siège à Alger, une rencontre parlementaire «sur la contribution des parlementaires du parti dans l'amendement constitutionnel». Chef du groupe parlementaire du parti, Miloud Chorfi a déclaré, lors de cette rencontre, que «le projet de révision de la Constitution était une feuille de route qui reflète la ferme volonté du président de la République d'honorer sesengagements», exprimés, dit-il, à l'occasion de la campagne électorale précédant sa reconduction à la tête de la magistrature suprême. Pour le député du Rassemblement, qui loue, à l'occasion, les vertus de la concertation autour de la loi fondamentale, «il est temps pour les parlementaires des deux chambres, en général, et les membres du RND, en particulier, d'œuvrer dans le sens du soutien de tout ce qui sert l'Algérie». En plus de M. Chorfi, les participants à cette rencontre ont convergé à dire que le projet de révision constitutionnelle est de nature à permettre «le renforcement du rôle du Parlement», voire même, soutiennent-ils, «d'influer sur la vie nationale aux plans politique et social». Selon M. Mohamed Ousahla, sénateur : «L'un des plus importants points de l'amendement est celui relatif au renforcement de l'image du Parlement», car, dira-t-il, «plusieurs dispositions contenues dans le document portaient sur des propositions garantissant les droits de l'opposition au Parlement, la saisine du Conseil constitutionnel et la consécration d'une séance au Parlement pour un débat général sur les actions du gouvernement». Sur sa lancée, le sénateur note que «de telles propositions seront à même de conforter le rôle et l'image du Parlement. Ce qui influera indirectement sur la vie du citoyen, en ce sens que l'exercice de l'autorité de contrôle du parlementaire sera garantie et les préoccupations des citoyens mieux prises en charge». Mohamed Faden, cadre du RND et ancien membre du Conseil constitutionnel, a relevé pour sa part que «si l'amendement touche des points sensibles tels les libertés et l'équilibre des pouvoirs, il devra être soumis à référendum». Il expliquera que «dans le cas contraire, le projet peut être soumis au Conseil constitutionnel puis présenté par le président de la République aux deux chambres du Parlement». Le parlementaire Belkacem Chabane, a plaidé, pour sa part, «la nécessité de consacrer un article de la Constitution à la promotion de la langue amazighe et sa protection de toute exploitation car elle concerne tout le peuple algérien et non pas une région ou une wilaya données». A. Y.