Tout semble aller trop vite au Mouloudia olympique de Constantine. Dès la fin de la phase aller, A. Madani, le président du club a mis les bouchées doubles pour remettre les pendules à l'heure et plus particulièrement comme pour rappeler qu'il reste seul maître à bord après Dieu. D'autant qu'il était le seul à investir de l'argent dans l'affaire. La gestion déléguée à son frère n'a pas semblé porter ses fruits, car les mesures très souvent décriées prises par ce dernier ont conduit à la situation où se trouverait le club aujourd'hui. C'est-à-dire presque un retour à la case départ. La continuité n'a pas eu lieu avec le coach portugais, qui avait métamorphosé le MOC la saison écoulée, quoique celui-ci a été victime d'une opération de déstabilisation orchestrée par ses collaborateurs, comme en témoigne leur limogeage, a posteriori, par le président, une fois la conscience prise au sujet de certains agissements. Le remplacement de Manuel Madureira par Hocine Zekri ne donnera rien. Pis, le réputé coach apprendra, paradoxalement, aux joueurs sous sa coupe à ne plus… savoir manier un ballon et à produire les plus exécrables prestations sur son terrain. Les scores étriqués en constituent un frappant témoignage. L'ancien latéral gauche du Mouloudia des années 1970 prendra le relais une fois Zekri parti et, heureusement, n'aura pas eu à déployer grandement ses compétences dès lors que le président était parvenu à «accrocher» Daniel Janakovic, au chômage, et conclure avec lui une relation étalée sur presque deux années, au prix d'un pactole de rêve, comparativement à la saison de vaches maigres vécue par le coach. Sur le plan des libérations, la direction du Mouloudia allait opérer une véritable saignée dans les rangs de l'équipe en laissant partir ou en incitant à partir, c'est selon, onze éléments, et n'en recruter que cinq, à des postes considérés comme essentiels parce qu'ils constituent, au vu des performances de la phase aller, le maillon faible du système. Pour mettre au point la machine, le staff a prévu le retrait pour une décade en Tunisie afin que le coach puisse travailler à l'aise et loin de tous les regards, sinon des… turbulences qui pourraient surgir, compte tenu de son choix. Daniel Janakovic devait animer, avant le départ, une conférence de presse, hier en fin de journée, à la résidence du Mouloudia. Soulignons, à l'image de ce qui se passe au CSC, que le cas de figure auquel est confronté le Mouloudia a eu pour pierre d'achoppement l'élimination en coupe d'Algérie (encore et toujours) face à la modeste équipe de Collo.