Après le constat du dysfonctionnement au sein du groupe Algérie Télécom, les pouvoirs publics ont tenté d'y remédier en optant pour l'ouverture du capital. Mais l'option s'est vite révélée infondée. Aussi a-t-elle été rejetée. La solution jugée idoine et qui a été retenue a été rendue publique lors de la réunion de l'ensemble des cadres du secteur qui s'est tenue hier à l'hôtel Aurassi sous la présidence du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah. L'alternative pour remettre sur les rails cette importante entreprise publique est le contrat de performance Etat-Algérie Télécom. Il s'agit en fait d'un engagement de la part d'Algérie Télécom à mettre en place «un dispositif de pilotage par objectif et résultat pour chaque activité de l'entreprise», a expliqué M. Keball, responsable auprès de AT, lors de la présentation aux séminaristes des grands axes dudit contrat. En résumé, une mise à niveau technologique des infrastructures des télécommunications et la mise en œuvre d'une politique commerciale économique performante. Une mise à niveau qui «représente aujourd'hui un enjeu économique et social essentiel pour l'Etat», dira M. Keball qui ajoutera que «le contrat de performance a pour but la satisfaction des besoins d'intérêt national et à travers lequel le statut d'entreprise économique d'Algérie Télécom et son rôle de levier de l'Etat pour le développement des technologies de l'information et de la communication». Le représentant d'AT a, par ailleurs, souligné que «ce contrat de performance formalise ainsi un engagement réciproque qui affiche les ambitions de l'Etat et les responsabilités d'AT et précise le cadre d'une organisation et de gouvernance fondées sur la recherche de l'efficience». Il précisera à la fin de son intervention que «l'objectif de ce contrat est de garantir et réaliser les performances tracées et projetées au cours de la période 2009-2013 en matière de gouvernance, de mise à niveau de l'infrastructure, de développement des ressources humaines, d'appropriation des techniques de gestion commerciale et de maîtrise des instruments de gestion financière». Ces objectifs peuvent être réalisés, a affirmé le P-DG du groupe, M. Benhamadi, car «AT réunit toutes les capacités pour y arriver dans la mesure où notre groupe recèle d'autres ressources qu'il peut exploiter à la condition d'exécuter le plan d'urgence que nous nous sommes tracé, un business plan à même de remplir notre engagement vis-à-vis de l'Etat», dira-t-il. Soulignons enfin que le ministre, qui s'est prononcé sur l'opération «Ousratic» au cours d'une conférence en marge de ce séminaire, a fait entendre que ce projet a frôlé le fiasco. «C'est pourquoi nous nous sommes attelés à le booster pour atteindre les objectifs escomptés au début de son lancement en 2005.» Ousratic, au bout de deux ans et demi d'application, n'a réussi à écouler que 50 000 PC alors que l'objectif fixé visait 6 millions d'unités à l'horizon 2010. Z. A.