La «préservation du cadre démocratique, républicain et moderne de l'Etat», figure parmi les six propositions évoquées lors de cette rencontre de consultations autour du projet de révision constitutionnelle, par le Mouvement populaire algérien (MPA), a indiqué son secrétaire général, Amara Benyounès À l'issue de son entretien avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du MPA a, en rappelant que les propositions de son parti sont «déjà connues pour avoir été rendues publiques», souligné également que le MPA préconise le système semi-présidentiel pour la gestion des affaires de l'Etat, estimant qu'il est le «plus approprié pour notre pays», tout en «définissant les prérogatives de l'Assemblée populaire nationale (APN)». Il a indiqué également avoir insisté auprès de M. Ouyahia sur le maintien du Conseil de la nation en tant qu'«arbitre et verrou» pour «éviter d'éventuels dérapages politiques». Outre la constitutionnalisation de la langue amazigh en tant que langue officielle, le MPA a proposé, en outre, de «consacrer les libertés individuelles et collectives» dans la nouvelle Constitution, tout comme «la nécessité de consacrer l'égalité parfaite et totale des droits entre l'homme et la femme». Pour sa part, le président de Tadjamou Amel Jazair (TAJ), Amar Ghoul, a lors d'une conférence de presse rappelé que son parti a formulé 65 propositions au titre des consultations en cours autour du projet de révision de la Constitution, prévoyant notamment de remplacer le poste de Premier ministre par celui de chef de gouvernement et la création de plusieurs conseils auprès de la présidence de la République. Les propositions de TAJ portent sur le remplacement du poste de Premier ministre par celui de chef de gouvernement avec de «plus larges prérogatives», ainsi que la création de hauts conseils auprès de la présidence de la République en charge de la jeunesse, de l'information, de l'enfance et de la communauté, outre la création de l'«instance du médiateur», dont la mission consistera à transmettre les préoccupations du citoyen aux hautes institutions de l'Etat. D'autre part, le parti TAJ a estimé importante la séparation des pouvoirs pour assurer «équilibre, complémentarité, cohésion et coopération», ainsi que le renforcement des droits et libertés, la constitutionnalisation de la langue amazigh et l'alphabétisation. Sur le plan économique, M. Ghoul a estimé nécessaire de «bâtir une économie hors hydrocarbures qui sera marquée par la diversité, l'ouverture et la décentralisation», tout en maintenant la subvention de l'Etat aux secteurs stratégiques. Enfin, le président de TAJ a appelé à l'organisation d'un référendum populaire sur la mouture finale du projet de révision constitutionnelle à l'issue d'une «conférence nationale» au terme des consultations, afin de parvenir à une Constitution «consensuelle». R. I./APS