Le parti Tadjamou Amel Jazair (TAJ) a formulé 65 propositions au titre des consultations en cours autour du projet de révision de la Constitution, prévoyant notamment de remplacer le poste de Premier ministre par celui de chef de gouvernement et la création de plusieurs conseils auprès de la présidence de la République. Les propositions de TAJ portent sur le remplacement du poste de Premier ministre par celui de chef de gouvernement avec de "plus larges prérogatives pour qu'il soit comptable devant le Parlement, le gouvernement devant être issu de la majorité", a indiqué samedi à Alger le président de TAJ, Amar Ghoul, lors d'une conférence de presse sur les propositions du parti présentées durant sa rencontre avec le directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, chargé de mener ces consultations. Il a précisé que cette proposition a été faite car jugée "appropriée avec le régime semi-présidentiel ouvert" que suggère le parti TAJ, estimant que l'Algérie d'aujourd'hui "a besoin de ce régime". Le parti TAJ propose également la création de hauts conseils auprès de la présidence de la République en charge de la jeunesse, de l'information, de l'enfance et de la communauté outre la création de l"'instance du médiateur" dont la mission consistera à transmettre les préoccupations du citoyen aux hautes institutions de l'Etat. D'autre part, le parti TAJ a estimé important la séparation des pouvoirs pour assurer "équilibre, complémentarité, cohésion et coopération" ainsi que le renforcement des droits et libertés, la constitutionnalisation de la langue amazighe et l'alphabétisation. Sur le plan économique, M. Ghoul a estimé nécessaire de "bâtir une économie hors hydrocarbures qui sera marquée par la diversité, l'ouverture et la décentralisation" tout en maintenant la subvention de l'Etat aux secteurs stratégiques. S'exprimant sur le mode d'amendement de la Constitution, il a appelé à l'organisation d'un référendum populaire sur la mouture finale du projet de révision constitutionnelle à l'issue d'une "conférence nationale" au terme des consultations afin de parvenir à une constitution "consensuelle".