Malaise à la direction générale de l'Agence de développement social (ADS), où la gestion du directeur général est contestée par les travailleurs représentés par le Snapap (Syndicat national du personnel de l'administration publique). Dans l'objectif de porter sur la place publique leur mécontentement, les travailleurs de cette structure comptent organiser, aujourd'hui, une journée de protestation devant le siège de la direction générale. Cette action sera accompagnée, selon la même source, par une contestation au niveau des directions régionales. L'organisation syndicale énumère en effet de nombreux griefs à l'encontre de la direction actuelle. «Depuis l'arrivée du nouveau DG par intérim, la situation empire de jour en jour, sous les menaces et les intimidations proférées par le clan de ce nouveau directeur général par intérim. Deux cadres proches amis de ce dernier, sont aux commandes et projettent une mainmise sur les activités de l'agence, en écartant les valeureux cadres intègres. Pour intimider les fonctionnaires et les cadres dirigeants qui sont écartés de la gestion, son entourage ne manque pas de lancer une propagande relative à un appui d'un proche et puissant magistrat, ainsi que des liens de parenté avec le Premier ministre. Sous les menaces et les mesures de représailles, les travailleurs vivant dans une ambiance électrique ont fini par craquer», dénonce l'organisation dans une déclaration. Reprochant à la direction intérimaire «une mise à l'écart des cadres dirigeants de la gestion de l'agence», les mécontents de l'ADS font un constat sans complaisance sur le fonctionnement prévalant au sein de l'Agence. C'est dans ce sens qu'il a été relevé que «depuis trois mois déjà, les activités sont au point mort. Aucune activité n'est à relever depuis la venue de ce DG par intérim. Aucun plan d'action n'a été présenté. Mais les travailleurs observent et savent que ce sont deux amis proches du DG intérimaire qui guident l'agence et lui dictent la démarche à suivre. Les représentants de la Banque mondiale n'en revenaient pas à l'issue de leur audience avec ce dernier». Inquiet pour les acquis des travailleurs, la structure syndicale s'interroge sur la célérité à travers laquelle aura été établi le diagnostic de fonctionnement et d'organisation de l'agence. «Peut-on, en l'espace d'un seul mois, date de la signature des PV de passation de consigne, procéder à un diagnostic fonctionnel et organisationnel d'une institution de l'envergure de l'ADS ?», s'interrogent les protestataires. Ces derniers soutiennent qu'«on ne peut pas gérer une agence comme l'ADS avec des jugements de valeur et des idées préconçues et subjectives». Nos tentatives de joindre, hier, la direction de l'agence ont été vaines. R. I.