Le coup d'envoi de la 10e édition du Festival international des danses populaires de Sidi Bel Abbès, a été donné jeudi dernier au Théâtre de verdure Saïm-Lakhdar, sous le slogan «Harmonie et cohésion entre les cultures du monde». La manifestation qui se poursuivra jusqu'au 11 août prochain sera marquée par la participation de troupes venues de Palestine, d'Egypte, du Sénégal, de Roumanie, de la Tchéquie, de la Turquie, de la Tunisie, de la Serbie, du Kazakhstan et de Cuba. L'Algérie sera représentée par une douzaine de troupes venues de Batna, Constantine, Tamanrasset, Illizi, Bouira, Aïn Témouchent, Tlemcen, Mostaganem et Relizane ainsi qu'une douzaine d'associations culturelles de Sidi Bel Abbès. La cérémonie d'ouverture de cette manifestation qui reçoit la Palestine en qualité d'invité d'honneur, a été marquée par un hommage rendu aux martyrs de Ghaza, victimes de la barbarie de l'armée sioniste. Dans son allocution d'ouverture de cette édition, la commissaire du festival, Mme Halima Hankour, a estimé que la participation de la Palestine à cette édition, en tant qu'invité d'honneur, est un gage d'amitié et de solidarité. L'ouverture de cette édition a été notamment marquée par le passage sur scène des troupes participantes pour une durée de cinq minutes chacune, avant de céder la place aux troupes locales qui ont gratifié le public de spectacles riches en couleurs et en mouvements, à l'instar de l'association culturelle «El Wiam wal moussalaha» de Sidi Bel Abbès et la troupe «Takouba» de Tamanrasset. Il est à noter que le passage sur scène de la troupe palestinienne «Masrah Eddiar Errakis» a été longuement ovationnée par le très nombreux public, qui a non seulement tenu à saluer sa brillante prestation, mais aussi à rendre un vibrant hommage à la résistance du peuple palestinien. La veille de l'ouverture officielle, la population de la capitale de la Mekkara a suivi avec intérêt la parade des troupes participantes à cette 10e édition. Ainsi, mercredi passé jusqu'à une heure tardive de la nuit, les principales artères de la ville ont brillé aux mille et une couleurs des costumes traditionnels des danseuses et danseurs, véritables cartes de visite du pays invité à ce rendez-vous annuel, devenu incontournable à Sidi Bel Abbès. De la Place du 1er-Novembre jusqu'à la Place El Wiam, au centre-ville, le parcours de la parade a été jalonné de haltes des troupes qui ont exécuté des danses et des chorégraphies donnant un avant-goût des soirées qui seront proposées au public, tout le long de ce festival. Les Bel-Abbéssiens ont réservé un accueil des plus chaleureux à la troupe Diyar Rakess venue de Palestine, invité d'honneur de cette édition, en signe de solidarité avec la lutte et la résistance de ce peuple. La troupe palestinienne a exécuté des danses sans le support musical. Un des membres de la troupe a expliqué que : «C'est un message que nous adressons à la communauté internationale pour exprimer les souffrances de notre peuple, suite à l'agression de l'armée sioniste.» En marge de la manifestation la commissaire du Festival international de danses populaires, Halima Hankour, a indiqué, dans un entretien à l'APS que : «Notre ambition est de créer, en Algérie, une école dédiée à la danse. Nous travaillons dans ce sens pour concrétiser un des objectifs de notre festival», ajoutant à ce propos : «La danse populaire exprime un riche répertoire issu d'un terroir profondément ancré dans l'histoire et la société algérienne.» Pour Halima Hankour, cet important projet nécessite l'implication de toutes les parties concernées pour mettre en place une école devant prendre en charge toutes les formes d'expression de cet art et répondre aux exigences de sa préservation et de sa promotion et des instruments de musique et des costumes qui lui sont propres. D'autre part, il est prévu également la création d'un musée du costume traditionnel de danse. La commissaire a estimé à ce propos que : «La danse populaire est un patrimoine et un art qui expriment la diversité de la culture et de l'identité nationales. Elle a une relation étroite avec le costume porté par les membres de chaque troupe. Dans ce sens, l'autre objectif assigné à notre festival est la création d'un musée du costume populaire se rapportant à la danse.» Pour la participation de la Palestine, invitée d'honneur de cette édition, la responsable a expliqué que «pour cette année, nous veillons à ce que la présence palestinienne soit très distinguée en solidarité avec le peuple palestinien et des martyrs de Ghaza et aussi exprimer notre indignation face aux crimes barbares commis contre nos frères palestiniens». S. B./APS