Le 7e Festival international Diwan, dont le coup d'envoi a été donné vendredi passé, se clôturera aujourd'hui avec une tête d'affiche exceptionnelle en l'occurrence, l'artiste malien, Vieux Farka Touré, véritable showman qui a marqué les scènes internationales. Par ailleurs, la cinquième soirée du Festival international de la musique Diwan, a été marqué mardi passé, au Théâtre de verdure Saïd-Mekbel du bois des arcades, par le gnawi marocain dans ce qu'il a de plus spectaculaire, grâce au show animé par le Mâallem Abdeslam Alikane et sa troupe Toyour Gnawa rapporte l'APS. Cette formation marocaine qui allie l'authenticité du gnawi à des chorégraphies spectaculaires s'est partagé la scène avec le groupe de rock progressif chinois, «Tang Dinasty», qui a attiré un nombreux public, essentiellement de la communauté chinoise établie en Algérie. Dans un style très entraînant et authentique, Abdeslam Alikane a offert au public un réel show gnawa basé sur le tbel, instrument absent de la scène de cette édition, une interprétation magistrale des bradjs, une bonne présence sur scène et aussi sur des danses acrobatiques. Participant pour la première fois à cette manifestation, le Mâallem a confié à l'APS qu'il souhaitait «avoir à l'avenir l'occasion de rencontrer et d'échanger avec des artistes algériens du diwan et de produire des spectacles communs qui pourraient être présentés en Algérie et au Maroc». Evoquant la fusion avec d'autres styles musicaux, le Mâallem a jugé celle-ci bénéfique au diwan, du moment qu'elle émane d'une «vraie résidence d'artistes sérieusement menée et qu'elle permette au diwan d'être en tête d'affiche». En seconde partie de soirée, le groupe de rock progressif, très proche du Heavy metal, chinois, Tang Dinasty, a offert à ses compatriotes, venus en masse, un spectacle attrayant et divertissant, mais le choix des organisateurs de programmer un groupe de Heavy metal lors d'un festival de diwan reste «incompris par le public et tous les artistes algériens présents» souligne l'APS. Quand à la 3e soirée du festival, elle a été sublimée dimanche passé par une rencontre musicale entre la profonde spiritualité et la puissance du son diwan et la fluidité et l'énergie du free jazz, avec le jeune groupe «Jil Essaed» d'Iran et la guitariste de jazz français Nguyên Lê. Le jeune Maâllem Lahbib, lauréat du second prix du Festival national de diwan tenu à Bechar en mai dernier, a réussi à imposer une session de fusion instrumentale autour du diwan. Invité à partager la scène avec Nguyên Lê qui a présenté son projet hommage «Celebrating Jimi Hendrix», Lahbib et ses musiciens ont réussi à imposer leur style sur scène et sortir de la figuration. L'audace du jeune Maâllem a très vite séduit les musiciens français et le public qui en redemandait découvrant Lahbib qui se distingue par sa façon très libérée de jouer du gumbri. Rapporte l'APS. Ayant collaboré avec un nombre incalculable de musiciens, le talent, l'expérience et le feeling du jazzman ont permis des arrangements ethno-jazz, rock et parfois même avec des sons des Caraïbes, des solos gumbri du jeune Maâllem qui a imposé plusieurs fois de nouveaux morceaux pour prolonger cette session. Hier soir, c'est au tour de la troupe «Hna Mselmine» de Aïn Sefra et les Marocains «Aziz Sahmaoui & Universitu of Gnawa» de séduire le grand public qui a répondu présent à toutes les soirées de la 7e édition du Festival international Diwan qui se clôturera aujourd'hui, certainement en apothéose avec Maâllem Mustapha Baqbou et le Malien, Vieux Farka Touré. S. B.