De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Après l'épreuve de mathématiques de dimanche dernier jugée abordable par certains candidats de la série scientifique de l'ancien système, sûrs d'avoir bien travaillé pour décrocher le bac, le troisième jour a été consacré pour les mêmes candidats à l'épreuve de sciences naturelles. La plus importante pour eux compte tenu du coefficient élevé. Ces derniers ont eu deux sujets au choix avec une demi-heure de plus, alors que les candidats des filières lettres ont terminé leur examen du bac par une épreuve de philosophie dans la matinée et une épreuve de langue française dans l'après-midi. De leur coté, les enseignants, mobilisés pour la surveillance, tentent de faire le gendarme pour empêcher toute tentative de fraude de la part des candidats. En effet, en dépit des dispositions prises par le département de Benbouzid contre la fuite des sujets, la fraude et le recours à des documents et aux téléphones portables dans les salles d'examen, les tentatives de fraudes sont toujours enregistrées, même si la question reste encore taboue au sein de la famille de l'éducation. Rares sont les chefs de centre d'examen qui reconnaissent les tentatives de copiage des candidats. Alors que certains enseignants affirment toujours que, parmi les candidats au bac, il y a toujours une catégorie qui tente de profiter de la moindre inattention des surveillants pour tricher. Les rappels à l'ordre débouchent systématiquement sur des altercations verbales entre surveillants et candidats. En effet, nous avons constaté depuis samedi dernier, dans la ville de Bouira et certaines localités, une affluence nombreuse de candidats au niveau des librairies et autres kiosques multiservices, en train de photocopier en miniature des cours qu'ils supposent pouvoir être donnés à l'examen. Ces documents qui sont dissimulés dans la poche sont utilisés si l'occasion se présente, pendant l'examen ou consultés au niveau des toilettes, en trompant la vigilance des surveillants et des encadreurs, évidemment. Des enseignants ont indiqué que, dans leur tentative de fraude, certains candidats s'entêtent et font fi des avertissements des enseignants à tel point qu'on s'interroge chez ces derniers s'il n'est pas temps d'utiliser la vidéosurveillance dans les salles d'examen.