Les pouvoirs publics ont décidé de faire un cadeau aux croyants à l'occasion de l'Aïd El Kébir. Les marchés à bestiaux seront ouverts dès le 12 septembre, mais uniquement pour les ovins, a annoncé hier le directeur des services vétérinaires auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Karim Boughalem. «Les marchés à bestiaux seront rouverts à partir de ce vendredi 12 septembre, à travers tout le pays, en prévision de la célébration de la fête de l'Aïd El Adha, mais uniquement pour les ovins, car la circulation des bovins reste interdite», a-t-il déclaré au Forum du quotidien El Moudjahid. M. Boughalem a souligné que des «mesures strictes» ont été prises pour surveiller de près cette opération de réouverture, notamment avec l'affectation des contrôleurs des services vétérinaires aux marchés, en compagnie des agents de la Gendarmerie nationale, qui «vérifieront et contrôleront les autorisations de la circulation des ovins octroyées par des vétérinaires aux éleveurs ou aux marchands». Cette mesure vient mettre un terme à la décision prise fin juillet passé pour cantonner l'épidémie de fièvre aphteuse qui a touché des bovins dans 25 wilayas de l'est, du centre et de l'ouest du pays. La situation reste «stable» et «maîtrisée» et «aucun nouveau foyer n'a été signalé depuis cinq jours à travers tout le pays», alors que «12 wilayas n'ont pas connu de nouveaux cas depuis 25 jours», a affirmé Karim Boughalem tout en appelant tous les acteurs du marché à bestiaux et les services vétérinaires à rester «vigilants» Au sujet des pertes subies jusque-là par les éleveurs, M. Boughalem a annoncé que les services concernés ont procédé à l'abattage sanitaire de près de 6 000 têtes bovines, dont «la viande a été récupérée pour la consommation humaine», tandis que 1 088 têtes ont été ensevelies depuis la détection des premiers foyers de fièvre aphteuse dans l'est du pays. Ces pertes représentent seulement «une consommation nationale de 2 à 3 jours pour l'Algérie qui possède un cheptel de 2 millions de têtes bovines», a-t-il précisé. Estimant que les pertes sont loin d'être «une catastrophe», par rapport à ce qui a été enregistré dans d'autres pays, ce responsable a révélé qu'une «plainte contre X a été déposée» afin d'identifier et poursuivre les responsables de cette épizootie. Pour l'opération d'indemnisation des éleveurs bovins dont les bêtes ont été affectées par la fièvre aphteuse, M. Boughalem a annoncé que «chaque tête bovine perdue est estimée à 300 000 DA dans cette opération». «Les éleveurs seront indemnisés à hauteur de 80% par les pouvoirs publics, soit 240 000 DA, tandis que le Fond national du développement agricole versera les 60 000 DA restants pour chaque nouvel achat de bovin par les éleveurs pour reconstituer leur cheptel», a-t-il précisé. Concernant l'opération de vaccination qui «se poursuit toujours à titre préventif», M. Boughalem a déclaré qu'en plus des 900 000 doses que possédait l'Algérie avant la propagation du virus, un million de doses ont été acquises et distribuées au cours de l'opération, tandis qu'une «nouvelle commande de 2 millions de doses a été lancée par le ministère». K. B