Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a tenu, lors du débat général de la 69e session ordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU, à exprimer la position de l'Algérie par rapport à l'ensemble des problèmes et crises qui secouent le Sahel et le Monde arabe. À ce propos, il n'a, d'ailleurs, pas manqué d'appeler samedi dernier à New York le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à faire honneur à la doctrine de l'ONU concernant la décolonisation au Sahara occidental. «L'évaluation d'ensemble que M. Ban Ki-moon est appelé à présenter en 2015 sur la question du Sahara occidental opposant le royaume du Maroc et le Front Polisario devrait pouvoir honorer la doctrine de l'ONU en matière de décolonisation ainsi que l'effectivité des résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale de l'ONU», a soutenu le chef de la diplomatie algérienne. «L'Algérie dont l'appui au droit indéniable du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination est bien établi, encourage le Secrétaire général de l'ONU et son Envoyé personnel, Christopher Ross, à intensifier leurs efforts pour assurer le succès de leur œuvre de paix et poursuivra, en tant que coordonnateur du groupe de travail des pays des Non Alignés sur la revitalisation de l'Assemblée générale, ses efforts pour que cet organe le plus représentatif du système international se réapproprie ses prérogatives», a-t-il indiqué. Il a également plaidé en faveur du «renforcement de la coopération et du partenariat multiformes entre l'UA et l'ONU, notamment au titre du règlement des conflits dans le continent africain». Concernant le Maghreb arabe, M. Lamamra a souligné que «l'Algérie est partie prenante au destin commun des peuples maghrébins. Son développement est conçu et conduit pour favoriser l'intégration du vaste espace géopolitique dont elle est partie centrale». S'agissant de la situation au Mali, le ministre a affirmé que l'adoption «d'une feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger et d'une déclaration de cessation des hostilités ont balisé le terrain pour le lancement de négociations substantielles au Mali». Il a rappelé que c'est «à la demande des parties maliennes que l'Algérie conduit une grande médiation entre le gouvernement malien et les mouvements du Nord avec une équipe forte et représentative de l'Afrique et de la communauté internationale dans son ensemble». À propos de la Libye, M. Lamamra a précisé que la situation «n'a pas cessé de se dégrader ces trois dernières années» et que la double initiative algérienne de mise en place d'un cadre d'action commune de tous les pays voisins de la Libye et le lancement d'un dialogue inclusif en vue de la réconciliation nationale et du renforcement des institutions de l'Etat «est venue apporter une contribution de qualité à un sursaut collectif salutaire du peuple libyen». Pour le chef de la diplomatie algérienne, la situation au Moyen- Orient, notamment en Palestine et en Syrie, interpelle la communauté internationale par la tragédie infligée aux peuples. Il a, à ce propos, mis l'accent sur la nécessité de «solutions pétries de justice et conformes au droit» pour le règlement de la question palestinienne et de la crise syrienne. Sur un autre registre et toujours à l'occasion de l'AG de l'ONU, M. Lamamra a affirmé que l'Algérie, en tant que membre du Conseil des droits de l'Homme, «participe activement à la promotion du caractère universel des droits de l'Homme». Au niveau continental, le chef de la diplomatie algérienne a mis en garde contre «la propagation préoccupante de l'épidémie de la maladie par le virus Ebola, déclarée par l'OMS comme urgence sanitaire mondiale», tout en rappelant la responsabilité de la communauté internationale dans le traitement des problèmes de santé affectant les pays pauvres. Enfin et abordant les objectifs du développement durable, le ministre des Affaires étrangères n'a pas manqué d'affirmer que l'Algérie «continuera d'œuvrer avec ses partenaires du C-10 de l'Union africaine à la réforme du Conseil de sécurité en vue de mettre fin à l'injustice historique faite au Continent africain et qui est au cœur du déficit de représentation et de légitimité du Conseil». H. Y./APS Frappes contre DAECH : l'Algérie exprime son «intérêt» Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a déclaré à New York que l'Algérie notait «avec intérêt» les résultats de la réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur le terrorisme et les combattants étrangers ainsi que la mobilisation internationale en cours contre le terrorisme transfrontalier. «L'Algérie note avec intérêt les résultats de la réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur le terrorisme et les combattants étrangers convoquée à l'initiative du président Obama ainsi que la mobilisation internationale en cours contre le terrorisme transfrontalier de grande envergure qui affecte l'Irak et la Syrie», a affirmé le ministre. Le Chef de la diplomatie algérienne a également indiqué que «l'Algérie poursuivra sa coopération au sein du forum global de lutte antiterroriste, notamment en tant que co-président du groupe de travail sur le Sahel, sur les questions de sécurisation des frontières ainsi que la prévention des enlèvements contre rançon par des groupes terroristes à la fois au titre des recommandations issues de l'Atelier d'Alger tenu en septembre 2013 sur ce sujet et des résolutions pertinentes de l'AG et du Conseil de sécurité des Nations unies». Ramtane Lamamra s'incline devant la mémoire du Consul d'Algérie à Gao et son adjoint Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra s'est incliné à New York devant la mémoire du Consul d'Algérie à Gao et son adjoint qui ont laissé leurs vies pendant leur captivité dans cette région du Mali. Dans son intervention lors du débat général de la 69e session ordinaire de l'AG des Nations unies, M. Lamamra a saisi l'occasion pour s'incliner devant la mémoire du Consul d'Algérie à Gao (Mali) et son adjoint qui ont laissé leur vie pendant leur captivité dans cette région.