Intervenant samedi lors du débat général de la 69ème session ordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies, Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères, a affirmé que «l'Algérie notait avec intérêt» les résultats de la réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur le terrorisme et les combattants étrangers ainsi que la mobilisation internationale en cours contre le terrorisme transfrontalier, convoquée par le président américain Barak Obama. Le chef de la diplomatie algérienne a souligné que «la difficile conjoncture régionale requiert une intensification des efforts de lutte contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel et les interconnexions qu'ils ont établies avec les réseaux du trafic de drogue et du crime organisé». M. Lamamra a indiqué que «l'Algérie poursuivra sa coopération au sein du forum global de lutte antiterroriste, notamment en tant que co-président du groupe de travail sur le Sahel, sur les questions de sécurisation des frontières ainsi que la prévention des enlèvements contre rançon par des groupes terroristes à la fois au titre des recommandations issues de l'Atelier d'Alger tenu en septembre 2013 sur ce sujet et des résolutions pertinentes de l'AG et du Conseil de sécurité des Nations unies». Il rappellera dans ce contexte que «l'assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel exige le renforcement de la coopération antiterroriste dans toutes ses dimensions». Au sujet de la crise malienne, le ministre a souligné que «l'adoption d'une feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger et d'une déclaration de cessation des hostilités ont balisé le terrain pour le lancement de négociations substantielles au Mali, et ce depuis le 1er septembre, en vue de parvenir à un accord de paix globale et définitive». Le chef de la diplomatie a rappelé dans ce cadre le rôle joué par l'Algérie dans la gestion du conflit malien en précisant que cela a été «à la demande des parties maliennes à travers une grande médiation entre le gouvernement malien et les mouvements du Nord avec une équipe forte et représentative de l'Afrique et de la communauté internationale dans son ensemble». Abordant la situation en Libye, le ministre a précisé qu'elle «n'a pas cessé de se dégrader ces trois dernières années». Au registre des droits de l'homme, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que «l'Algérie, en tant que membre du Conseil des droits de l'homme, participe activement à la promotion du caractère universel et interdépendant des droits de l'homme». Il a expliqué que «l'élévation du niveau de vie des citoyens est accompagnée par de nouveaux accomplissements. En attestent les récentes lois sur la pénalisation de la violence faite aux enfants et aux femmes et la protection renforcée des droits des femmes divorcées». A propos de la question du Sahara occidental, le chef de la diplomatie a appelé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à faire honneur à la doctrine de l'ONU concernant la décolonisation au Sahara occidental. Il a rappelé la position de l'Algérie sur ce dossier, une position caractérisée par l'appui au droit indéniable du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination.