Il est nécessaire d'arriver à un stade avancé en matière d'écoute et d'implication des jeunes dans la vie publique, a affirmé, hier, le ministre de la Jeunesse, Abdelkader Khomri, sur les ondes de la Radio Chaîne 3. «Il faut qu'on arrive à une plus grande participation des jeunes à la vie publique. Mais cette participation ne doit pas se limiter seulement à l'exercice de la responsabilité, les jeunes doivent participer à la vie de la nation, à la vie de tous les jours, à travers les associations et les partis politiques. [...]. Il y a une volonté politique d'aller vers le transfert générationnel, mais il faut que ce transfert se fasse dans la sérénité», dira M. Khomri. Après avoir annoncé l'ouverture, hier au Palais des nations, pour deux jours, d'une rencontre nationale consacrée à la jeunesse, le ministre indiquera que l'objectif de cette conférence est de mettre en place une nouvelle stratégie axée sur l'écoute, la participation et l'ouverture. Elle consiste à «expliquer la nouvelle politique du secteur en matière d'information, de communication, d'écoute et de veille dans le milieu des jeunes, de tourisme de jeunesse et de promotion du partenariat avec la société civile et les opérateurs professionnels». La rencontre réuni des responsables de maisons de jeunes et l'ensemble des encadreurs et éducateurs. M. Khomri a estimé que les jeunes doivent s'impliquer. «Notre jeunesse est moderne. Il faut ouvrir les débats avec les jeunes, et de manière organisée». Le ministre a révélé qu'en plus de la rencontre ouverte hier, «une série de rencontres auront lieu. Il y aura neuf conférences thématiques d'ici 2015». Insistant sur l'obligation d'aller vers les jeunes. M. Khomri a souligné qu'il est nécessaire que tous les secteurs unissent leurs efforts pour accompagner la jeunesse algérienne et être à son écoute. Il a annoncé à ce propos dans une allocution prononcée à l'ouverture de la conférence dédiée à la jeunesse, la tenue, en novembre prochain, d'une conférence nationale économique et sociale, consacrée à la stratégie de prise en charge des préoccupations des jeunes en matière d'emploi et d'insertion. «Une consultation nationale crédible et ouverte à l'ensemble des acteurs politiques et sociaux sera organisée, avec la participation de larges tranches de jeunes et la contribution du mouvement associatif», a indiqué M. Khomri, qui a souligné que les conclusions de cette consultation que le Conseil national économique et social accompagnera seront soumises au Parlement pour examen et adoption. Il précisera que la commission chargée de la préparation de cette conférence entamera ses travaux le 13 octobre prochain et sera composée de représentants de 23 ministères, d'institutions concernées par les mécanismes de soutien à l'entrepreneuriat, l'emploi et l'insertion des jeunes, d'organismes d'expertise et du mouvement associatif activant dans le domaine de la promotion de l'emploi et de l'insertion des jeunes. M. Khomri insistera toutefois pour souligner qu'il faut «éviter toute instrumentalisation et toute utilisation politicienne des problèmes des jeunes». D'autre part, être à l'écoute de la jeunesse, c'est aussi la préserver de plusieurs fléaux qui rongent notre société, à commencer par la drogue et la violence qui prennent de l'ampleur. Il faut également préserver la jeunesse contre le fléau du terrorisme. Le phénomène de la violence est dû à l'exclusion et la déperdition scolaire, selon le ministre. C'est aussi l'une des séquelles de la décennie noire, dira-t-il. Au sujet de la lutte contre la drogue, le ministre a révélé la tenue d'un «grand congrès» sur les phénomènes de la drogue et de la violence, sans pour autant donner une date précise de la tenue de ce congrès. A. K.