De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Les vents violents qui ont soufflé sur Oran pendant trois jours n'ont, pour cette fois-ci, pas fait de victimes ni provoqué de graves effondrements à Oran. C'est, en tous les cas, ce qui ressort des chiffres livrés par la Protection civile, selon lesquels les équipes d'intervention ont été sollicitées 153 fois depuis mercredi dernier. Seules 19 interventions ont concerné les effondrements partiels survenus dans différents quartiers de la ville, les autres ayant eu lieu pour des accidents de la route, des incendies ou encore des malaises. Comme de coutume, Derb, Sidi El Houari, plateau St-Michel et Medioni ont été les quartiers les plus touchés par les affaissements et leurs habitants les plus soumis à la peur et au stress. Cela étant, les bilans chiffrés, plus ou moins rassurants, de la Protection civile n'empêchent pas que les Oranais ont, encore une fois, vécu dans la peur des effondrements. Il n'est pas inutile de rappeler que, selon les chiffres usuels qu'il convient de manipuler avec prudence, plus de 2 100 immeubles menacent de s'écrouler à Oran, dont 1 000 se trouvent dans un état qualifié de critique. L'essentiel de ce parc immobilier à Sidi El Houari Derb, St-Antoine, St-Eugène, St-Pierre et plateau St-Michel. Rappelons que les années 2007 et 2008 ont été les plus meurtrières puisque sept personnes sont mortes lors de l'écroulement de leurs maisons : cinq dans le quartier des Planteurs et deux, une mère et son fils de onze ans, à El Hassi.