L'émissaire des Etats-Unis pour le Proche-Orient, George Mitchell, se rendra demain dans la région pour une visite de dix jours, une semaine après l'annonce du cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, a rapporté hier l'APS citant la presse libanaise. Selon le quotidien Ennahar, au cours de cette visite, l'émissaire américain ira au Liban, en Egypte, en Arabie saoudite, ainsi que dans les territoires occupés et en Syrie. De son côté, l'Autorité palestinienne avait accueilli «favorablement» la nomination de l'ex-sénateur américain George Mitchell au poste d'émissaire des Etats-Unis pour le Proche-Orient. «Nous considérons sa nomination et son prochain envoi dans la région ainsi que les appels téléphoniques du président Obama au président [palestinien] Mahmoud Abbas et d'autres dirigeants régionaux comme un signe de l'importance que la nouvelle administration accorde au problème palestinien», a affirmé le négociateur palestinien en chef, Ahmed Qoreï. A rappeler que le président américain Barack Obama a annoncé l'envoi prochain de M. Mitchell au Proche-Orient pour aider à garantir dans la bande de Ghaza que «le cessez-le-feu qui a été obtenu devienne durable et viable». M. Mitchell, a été nommé jeudi au poste d'émissaire des Etats-Unis pour le Proche-Orient, où il a déjà travaillé ainsi qu'en Irlande du Nord, en parrainant les pourparlers de paix dans le conflit nord-irlandais, aboutissant à l'accord historique du Vendredi saint en 1998. Cette nomination -tout le monde a été surpris par la célérité avec laquelle le président Obama a pris en main cet épineux dossier du Proche-Orient- a suscité d'énormes espoirs dans plusieurs capitales du monde. Le dernier à avoir réagi est le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui a qualifié cette nomination de «positive». Dans un communiqué de la Ligue arabe, M. Moussa a souhaité voir M. Mitchell poursuivre un processus de paix sérieux au Moyen-Orient sur la base des résolutions des Nations unies y afférents, de l'initiative arabe et du principe de la terre contre la paix, selon les propos rapportés par l'APS. M. Mitchell avait déclaré, dès sa nomination, que «tout conflit a une solution», estimant que «ces conflits sont l'œuvre de personnes qui peuvent y mettre fin», en dépit de sa conviction que «la situation diplomatique et politique au Moyen-Orient sera beaucoup plus difficile à résoudre que le dossier de l'Irlande du Nord». Des sources de la Ligue arabe ont déclaré à l'APS que la désignation de Mitchell est une méthode américaine nouvelle dans le traitement du conflit arabo-israélien et une tendance plus «équilibrée» de la nouvelle administration américaine. R. I.