Ce dernier ponctué d'un rassemblement devant l'annexe du ministère de tutelle, au Ruisseau (Alger). L'organisation syndicale dresse un tableau noir de la situation de l'école algérienne et surtout de la rentrée scolaire 2014-2015, marquée par une surcharge des classes qui pénalise fortement la scolarité des enfants et empêche les enseignants et autres fonctionnaires de remplir convenablement leur mission. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le CLA indique que c'est à l'issue de la réunion de son conseil national, vendredi dernier, au lycée Hassiba Ben Bouali que cette décision de reprendre la protestation a été prise. Une protestation d'une seule journée qui va toutefois en appeler à d'autres en raison de la nature des revendications qui sont à l'origine de contestation. En effet, indique le communiqué, l'organisation autonome est contrariée par le phénomène de surcharge des classes : «10% d'établissements travaillent dans des classes de plus de 50 élèves par classe et 50% d'établissements travaillent dans des classes de plus 40 élèves.» Au problème de surcharge, s'ajoute celui du manque d'«encadrement pédagogique et administratif» faute d'effectif, ce qui favorise, estime le CLA, la violence à l'intérieur des établissements scolaires et génère un sentiment d'insécurité. Par ailleurs, observe le Conseil des lycées d'Algérie, jusqu'à présent, près de deux mois après la rentrée scolaire, les inscriptions ne sont pas encore terminées. Le CLA dénonce la tutelle qui «traîne à apporter des solutions concrètes» et lui reproche sa politique de «fuite en avant», en faisant dans la «diversion» et en «rejetant la responsabilité sur l'autre». Aussi il s'élève contre «les déclarations contradictoires de la tutelle» concernant le recrutement des enseignants, la réception des infrastructures, la généralisation de l'enseignement de tamazight et autres, ainsi que «la légèreté donnée au dialogue avec les partenaires sociaux». Par ailleurs, le CLA évoque des cas «d'harcèlement sexuel que subissent des enseignantes par des directeurs d'établissements et des inspecteurs de matières». Il se plaint aussi de «l'organisation des concours de promotion en application du nouveau statut particulier sans préciser le nombre de postes ouverts. Un nombre qui sera en dessous des besoins». K. M.