De notre correspondant à Aïn Delfa Madani Azzeddine La wilaya de Aïn Defla, connue pour sa vocation agricole et sa production abondante de pomme de terre couvrant le besoin du marché national à hauteur de plus de 30%, risque d'observer durant l'arrière-saison (2008-2009) une réduction dans la production de ce tubercule. Les causes sont multiples mais sont principalement liées à la réduction de la superficie plantée. Sur les 8 300 hectares semés, 7 300 ont été réservés à la pomme de terre de consommation et 000 pour la semence. Avec ce chiffre, on enregistre donc une baisse de 1 700 hectares dans la superficie plantée. Car, pour rappel, pour la saison 2007-2008, la superficie était de plus de 10 000 ha, dont plus de 000 destinés à la pomme de terre de semence. La rareté des engrais est également à l'origine de la baisse de la production annoncée. L'indisponibilité des engrais nécessaires à l'amélioration de la production et le traitement des cultures afin d'éviter la propagation des différentes maladies s'expliquent par les nouvelles dispositions prises en matière de leur commercialisation. Ces dispositions nouvelles en matière de commercialisation, dont l'objectif principal est de contrecarrer leur utilisation à d'autres fins, ont influé sur leur disponibilité sur le marché. En plus, leur prix a augmenté, ce qui a fait grimper bien évidemment les charges de production. Les agriculteurs ont été obligés de saisir les autorités locales à travers leurs représentants pour faciliter l'approvisionnement en engrais. Selon des observateurs, cette situation a poussé certains agriculteurs à réduire leur superficie plantée alors que d'autres n'ont pas planté de peur de rencontrer des problèmes similaires quant à l'approvisionnement en engrais. L'autre facteur, et non des moindres, de la baisse concerne les dernières pluies. Des pluies qui ont trop duré dans cette région du pays, provoquant une forte pluviométrie, laquelle a causé des difficultés aux agriculteurs lors de la plantation. Selon certains agriculteurs, le climat joue aussi un rôle, soit il facilite la plantation soit il la rend complètement impossible et parfois il peut la retarder. Ces précipitations, certes bénéfiques en général pour l'agriculture, ont des effets négatifs si elles persistent. D'après certains spécialistes, la récolte a été difficile et parfois impossible dans certains endroits ayant vu de fortes précipitations. Cette situation a obligé de nombreux producteurs à abandonner leur culture qui, par retard de récolte, risque le pourrissement sous la terre après sa maturation. Dans cette wilaya, qui compte de nombreuses communes spécialisées dans la production de la pomme de terre et localisées particulièrement dans les plaines du Chellif au niveau des communes de Amra, Abadia, Makhatria, Arib, la récolte se poursuit mais risque d'être confrontée à des problèmes. En somme, les agriculteurs dans cette wilaya trouvent que seule la mise à leur disposition des engrais, qui sont plus qu'importants pour la production de la pomme de terre, est susceptible d'encourager les agriculteurs à planter de grandes surfaces. Ces derniers ne cessent aussi de tirer la sonnette d'alarme sur la spéculation qui vient influer sur le prix des engrais, ce qui risque d'augmenter la facture des dépenses des agricultures, une augmentation qui peut facilement se répercuter par la suite sur le prix de détail du tubercule sur le marché.