C'est aujourd'hui que la Conférence sur le développement économique et social ouvrira ses portes au Palais des nations Club des pins. Un évènement qui s'étalera sur trois jours et qui intervient dans le sillage du processus de mise en œuvre du Plan d'action du gouvernement et du Pacte national économique et social de croissance pour atteindre les objectifs d'une croissance forte et durable. En effet, et selon le communiqué de presse parvenu à notre rédaction émanant du département de Abdesslam Bouchouareb, «le principal défi que doit relever notre économie nationale pour les prochaines années réside fondamentalement dans la réduction de façon significative de notre forte dépendance envers les hydrocarbures, la relance de l'outil national de production par l'encouragement de l'investissement productif et l'amélioration de l'environnement de l'entreprise». Placé sous la houlette du président de la République, cet évènement s'assigne pour objectifs entres autres d'évaluer les avancées réalisées en matière d'amélioration du climat de l'investissement et de l'environnement de l'entreprise à travers l'ensemble de mesures de réformes déjà engagées en la matière et engager un débat et une réflexion communes sur les résultats atteints, ainsi que sur les attentes encore réelles et nombreuses des candidats à l'acte d'investir, d'améliorer la qualité et l'efficience des dispositifs dédiés à faciliter, à accompagner et à soutenir les candidats à l'investissement et au partenariat, particulièrement dans la sphère industrielle, à la lumière de cette évaluation du chemin parcouru et définir les approches et modalités les plus à même à consolider au plan institutionnel, organisationnel et technique, les efforts entrepris. Au programme des séances plénières, des ateliers et des tables rondes ayant pour thèmes le développement économique et industriel dans le cadre du nouveau modèle de croissance ; les instruments rénovés de soutien à l'investissement productif, les conditions concrètes de promotion de la production nationale par, notamment, la promotion des filières industrielles prioritaires et à potentiel de croissance, au plan organisationnel, de son pilotage et son ingénierie ; l'amélioration de l'environnement de l'entreprise et du climat des affaires, l'accélération et l'amélioration du rythme de création de PME/PMI et in fine de l'emploi ; la mise en partenariat public/privé et national /étranger des entreprises ; la problématique du financement industriel et de la PME ; du foncier industriel ; les services d'appui à l'entreprise. Invité hier de la Radio nationale Chaîne 3, le président du Conseil consultatif pour la promotion de la PME, Zaim Bensaci, s'est exprimé sur les objectifs de relance de l'économie, «à un moment où le prix du baril de pétrole a perdu 30% de sa valeur». Il dira que cette baisse est «grave» pour le pays, à un moment où celui-ci dépense quelque 60 milliards pour régler le paiement de ses importations. Pour lui, les mesures arrêtées au titre de la nouvelle loi des Finances sont insuffisantes parce qu'elles n'ont pas donné lieu à la création attendue d'une «pléthore» d'entreprises au niveau des TPE comme des PME. Par ailleurs, M. Bensaci estime qu'il y a «trop d'Etat dans la gestion de l'économie» et voit qu'il est nécessaire que «chacun soit dans son rôle, tout en maintenant un cadre de concertation permanent». Celle-ci, peut se faire en impliquant les opérateurs économiques dans l'élaboration de la loi de Finances lors de sa présentation devant l'APN. Enfin, a déclaré l'invité de la rédaction, «il est plus qu'important aujourd'hui de mettre les entreprises publiques et privées sur le même pied d'égalité ne parlant d'elles que d'une seule entité». B. A.