Le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), a fustigé vendredi le dernier discours du souverain marocain, le roi Mohamed VI, lequel «fait fi de la légalité internationale et semble ignorer les appels de la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires face à l'intransigeance du Maroc». «Le discours prononcé jeudi par le roi du Maroc à l'occasion du 39e anniversaire de son invasion des territoires sahraouis, a été lu sur un ton intransigeant, nerveux et menaçant», souligne un communiqué du ministère sahraoui de l'Information. «Ce discours se veut une affirmation on ne peut plus claire d'une intention délibérée de faire fi de la charte et des résolutions des Nations unies qui déterminent la nature de la cause sahraouie, le cadre de son règlement et la base des négociations», ajoute le communiqué. Le gouvernement sahraoui a, dans ce sens, déploré le fait que le roi du Maroc veuille imposer à l'ONU, aux grandes puissances et aux organisations de défense des droits de l'Homme «sa logique coloniale au lieu de se conformer à la légalité internationale», indique la même source. «Pour toutes ces raisons, la Rasd condamne avec la plus grande fermeté une telle position contraire à la légalité internationale», précise le communiqué rappelant que «la charte et les résolutions des Nations unies stipulent clairement que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation dont le règlement requiert l'exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination». Le gouvernement sahraoui a encore rappelé que la présence du Maroc sur les territoires sahraouis «est considérée comme étant une occupation militaire illégale» tout en condamnant le recours par le roi du Maroc «au même langage entaché de menaces et d'intimidations qu'il avait lancées en 2009». Le gouvernement sahraoui a dénoncé «le mépris» affiché par le souverain marocain à l'encontre des efforts de la communauté internationale et ses «accusations infondées dont le seul objectif est de discréditer des pays, organisations et fonctionnaires d'institutions internationales». Le gouvernement sahraoui a enfin réitéré son appel à la communauté internationale pour «accélérer la prise de mesures nécessaires face à l'intransigeance du Maroc appelé à se conformer à la légalité internationale et à respecter le droit international humanitaire». APS