Ils font ressortir que ces deux affections sont en nette progression dans le monde, où l'on compte 400 millions d'adultes obèses (ils seront plus de 700 millions en 2025) et 347 millions de diabétiques, soulignant que le diabète multiplie par 2 le risque de décès, et qu'il serait ainsi responsable de 3 millions de morts et d'un million d'amputations à travers le monde. La relation entre les deux constitue un véritable cercle vicieux, les personnes obèses courant le risque de développer le diabète alors que les personnes diabétiques risquent l'obésité à travers des thérapies antidiabétiques qui favorisent la prise de poids, ce qui est le cas de l'insuline, qui a un effet anabolisant et qui favorise le stockage des graisses, et la prise «défensive» d'aliments pour éviter les hypoglycémies qui peuvent survenir avec les injections d'insuline. Ce qui rend ardue la tâche des spécialistes qui doivent surveiller le diabète en régulant le taux de glycémie et empêcher le surpoids et suivre rigoureusement les personnes obèses afin qu'elles ne développent pas un diabète. Même si la relation de cause à effet n'est pas établie pour ce qui est de l'obésité -les personnes obèses ne développent pas toutes un diabète si elles ne sont pas prédisposées- elle l'est pour les diabétiques à travers les traitements et une alimentation déséquilibrée. C'est en fait un travail de Titan qui doit être effectué afin de soigner le diabète, avec des structures spécialisées et une équipe complexe de soins du diabète, notamment lorsqu'il s'agit des enfants qu'il faut éduquer par rapport à leur maladie. Ce qui est loin d'être le cas chez nous, faute d'infrastructures et de services suffisants et en l'absence de moyens humains et matériels, éléments indispensables pour suivre les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé qui, pour prévenir et lutter contre le diabète, établit des normes et des critères de soins et sensibilise les gouvernements «à l'épidémie mondiale de diabète», et dont les activités sur ce plan visent «à susciter et à soutenir l'adoption de mesures efficaces de surveillance, de prévention et de lutte contre le diabète et ses complications, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire». Par le biais de sa Stratégie mondiale pour l'alimentation, l'exercice physique et la santé et ses travaux sur le diabète, l'OMS tend «à promouvoir un régime alimentaire sain et un exercice physique régulier, réduisant ainsi le problème mondial toujours plus grand posé par le surpoids et l'obésité». R. M.