Le ton de ce climat a été donné tôt le matin lorsque le président François Hollande a reçu M. Sellal. Il est exceptionnel que le chef de l'Etat français descende les escaliers du perron de l'Elysée pour recevoir un Premier ministre au son de la garde Républicaine. Comme il est rare qu'il accorde une audience d'une heure et demie, réservée généralement à un président de la République. Le Premier ministre a eu ensuite un tête-à-tête d'une heure avec son homologue français, Manuel Valls, les deux coprésidents la 2e session du Cihn. Au cours de cette session, M. Sellal a pris la parole pour relever que «les mesures arrêtées conjointement par l'Algérie et la France pour la promotion du partenariat économique et les échanges commerciaux commencent à porter leurs fruits». «Cette deuxième réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau nous permettra de faire le point sur les étapes franchies, lever les éventuels obstacles qui ralentiraient la concrétisation de nos objectifs, et d'approfondir davantage ce partenariat stratégique en lui donnant un agenda concret grâce aux nombreux accords institutionnels et économiques que nous allons signer à l'issue de cette réunion», ajoutera-t-il. «La convergence de vues sur la majorité des questions internationales et d'intérêts communs, les nombreuses visites gouvernementales et parlementaires concrétisées cette année [...] sont autant d'indicateurs positifs sur l'essor et le développement de nos relations politiques à l'égard desquels j'exprime la satisfaction du président de la République et du gouvernement algérien», dira M. Sellal avant de souligner que «la sortie des chaînes de l'usine d'Oran de la première Renault Symbol made in Algeria est le bon exemple des partenariats gagnant/gagnant que nous ambitionnons de démultiplier avec les opérateurs français dans d'autres domaines d'activités tels que l'agriculture, l'énergie et le tourisme». Le volet formation n'a pas échappé au Premier ministre algérien tout comme la scolarisation en réaffirmant «la pleine disponibilité de l'Algérie à encourager l'installation d'établissements scolaires français en Algérie et notre souhait de voir s'implanter en France des structures algériennes culturelles et éducatives». Dans ce regard porté vers l'avenir, il a souligné que «le moins que l'on puisse dire, c'est que nous avons du pain sur la planche. Oui, a-t-il poursuivi, les dossiers sont nombreux et parfois compliqués. Mais nous sommes convaincus que chaque question réglée et chaque projet mené à son terme, constituera une pierre supplémentaire que nous ajouterons à l'édifice de l'amitié algéro-française que nous appelons de nos vœux». La session plénière du Cihn terminée, il a été procédé à la signature de dix accords, auxquels s'ajouteront des conventions ou des lettres d'intentions signées dans des ministères, comme celui de la Culture, au cours d'une brève cérémonie. Ces accords couvrent un champ large de la coopération algéro-française, allant de la création de sociétés mixtes industrielles à la formation, au sport, à la défense et à l'énergie nucléaire, notamment. M. M.