Photo : S. Zoheir Par Ziad Abdelhadi En matière d'indemnisation, les agriculteurs d'Adrar et de Djelfa, victimes des dernières intempéries, leur ayant causé beaucoup de pertes, ne seront pas logés à la même enseigne que leurs homologues de Ghardaïa, lesquels avaient essuyé de graves sinistres dans leur outil de production suite à des inondations enregistrées au tout début du mois d'octobre 2008. Ils seront tout simplement accompagnés par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MADR) via son représentant local, à savoir la DSA, pour qu'ils puissent reprendre du service. C'est ce qu'a précisé Sid Ahmed Ferroukhi, secrétaire général au MADR dans son intervention hier sur les ondes de la chaîne III à l'émission «l'invité de la rédaction». Il a donné des explications sur les modalités de cet accompagnement mais ne s'est pas attardé sur le pourquoi du choix de l'accompagnement au lieu de l'indemnisation financière directe, comme ça été le cas pour les agriculteurs et les éleveurs de la wilaya de Ghardaïa. Pour rappel, ces derniers avaient fait l'objet d'une grande attention et d'une aide matérielle conséquente, à hauteur de leurs pertes, de la part du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. On peut croire que l'opération d'indemnisation des agriculteurs et des éleveurs de la vallée du Mzab menée tambour battant et dans l'urgence a connu des dérives au point où le MADR a retenu la leçon, optant, dans le cas des agriculteurs sinistrés d'Adrar et de Djelfa, pour un accompagnent technique au lieu de financier. Un changement de type d'aide qui risque de ne pas être compris par les agriculteurs de ces deux régions du pays touchées par les intempéries. Maintenant, il s'agira de savoir si ces accompagnements seront d'une utilité concrète ou bien n'arriveront à remettre sur pied, du moins sur le plan financement de la campagne agricole, les fellahs ruinés, en quête d'argent et non de conseils techniques afin de reprendre le chemin de leurs exploitations. Pour l'heure, c'est au niveau des chambres d'agriculture locales qu'on pourra connaître l'avis des agriculteurs sinistrés car c'est dans ces institutions que leurs doléances seront prises en considération. L'une de leur mission est d'être à l'écoute des agriculteurs et de transmettre leurs doléances à qui de droit. Autre sujet abordé lors de l'émission de la Chaîne III, celui de la commercialisation des fruits et légumes. Le SG a annoncé que des mesures vont être prises pour assainir le circuit en amont et en aval. A l'exemple des camionnettes, remplies de fruits et légumes qui stationnent sur les voies urbaines dont il dira : «Nous allons faire disparaître ce phénomènes.» Devant leur nombre impressionnant, un rude travail attend donc le MADR.