Samir Ould Ali Au cours de la conférence de presse qu'il a animée en marge de la clôture de la 2e édition du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, qui s'est tenue à Oran, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a rappelé que l'Algérie n'accepte pas d'ingérence dans ses affaires, et qualifié certains membres de l'Union européenne «d'autocrates». Répondant à une question concernant de récents propos de responsables de l'UE qui avaient stigmatisé la politique économique algérienne marquée, avaient-ils indiqué en substance, par le flou, l'absence de transparence et de sécurité, l'archaïsme du système bancaire et des dispositions qui ne sont pas en conformité avec les engagements pris dans le cadre de l'Accord d'association Algérie-UE signé en 2002, le ministre a rétorqué que «certains responsables au sein de cette organisation européenne se comportent en autocrates» et que, de surcroît, l'Algérie refusait toute forme d'ingérence dans ses affaires, que ce soit de la part d'Etats ou d'organisations internationales. «Avec la technostructure de l'UE à Bruxelles, il y a une nouvelle direction, un nouveau président et une nouvelle représentante de la politique extérieure avec lesquelles nous entretenons des consultations et de bons contacts. Toutefois, il y a aussi des eurocrates qui se comportent en véritables autocrates», a-t-il notamment expliqué en rappelant avoir déjà exprimé ce sentiment, en mai dernier, lors d'une réunion du Conseil d'Association de l'Algérie avec l'Union européenne. Ramtane Lamamra rassurera cependant que «l'Algérie a d'excellentes relations avec les Etats membres de l'UE et des contacts de qualité», et que «l'Algérie est un grand associé de l'Union européenne, qui a de grands intérêts avec elle». Intérêts qui, a-t-il toutefois souligné, penchent actuellement au profit de l'UE et doivent évoluer vers plus d'équilibre. S. O. A.