Le président du Tchad, Idriss Debi Itno, en visite officielle en Algérie et accompagné du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, est allé, avant-hier, à la rencontre des opérateurs économiques algériens lors d'une rencontre d'affaires avec leurs homologues tchadiens qui s'est déroulée à l'hôtel Sheraton Club des Pins. D'emblée, le Président tchadien a fait part des attentes de son pays quant au partenariat qu'il veut développer avec l'Algérie dans divers domaines d'activité notamment l'agriculture, l'agroalimentaire, l'énergie et bien d'autres secteurs. Soulignant l'excellence des rapports entre les deux pays au plan politique, l'hôte de l'Algérie a fait part de sa volonté de renforcer ses liens et les étendre au plan économique tout en rappelant la signature au cours de cette année, à Ndjamena, d'un accord entre la Chambre du commerce et de l'industrie algérienne (Caci) et la Chambre tchadienne de commerce. M. Debi a fait un tour d'horizon des richesses que recèle son pays notamment l'agriculture, le bétail et l'énergie. Il dira que l'Algérie possède des compétences avérées dans le secteur de l'agroalimentaire et invite les entreprises algériennes à se rendre dans son pays pour trouver des opportunités d'affaires avec leurs frères Tchadiens. Car, explique-t-il, nous donnons la priorité aux secteurs de l'agriculture et de l'élevage. Idem pour le secteur de l'énergie. Le Tchad regorge de richesses pétrolières, gazières et minières, fera savoir l'invité de l'Algérie qui reconnaît que cette dernière possède également des compétences dans ce secteur notamment dans la recherche, l'exploration, l'exportation et le raffinage. Tout en affirmant que son pays qui s'est lancé dans le développement de ses potentialités pétrolières et gazières dispose actuellement d'un nombre important de gisements et blocs en exploration opérés par une dizaine de compagnies de diverses nationalités, dira que la «compétence et expérience avérées» de l'Algérie à travers le Groupe Sonatrach permettra au Tchad de valoriser et de développer ses potentialités en hydrocarbures. L'or, l'uranium, le zinc, le marbre sont aussi les autres richesses évoquées par le Président du Tchad et qui peuvent constituer une autre piste pour le développement de la coopération économique et industrielle bilatérale. Il appelle les hommes d'affaires algériens à se rendre dans son pays pour constater l'évolution économique tchadienne, en train d'être opérée ces 10 dernières années et la concurrence établie entre les différents opérateurs chinois, américains, canadien et malaisiens. «Je vous invite à venir faire le bon choix et vous aurez tout notre appui», souligne M. Debi en saluant le «grand intérêt» qu'accorde l'Algérie, par le biais de ses hommes d'affaires et investisseurs, au développement de la coopération et du partenariat gagnant-gagnant entre les deux pays dans les différents secteurs d'activité. L'hôte de l'Algérie n'a pas manqué de revenir sur les facilitations existantes dans son pays à savoir un code d'investissement «très favorable» mis en place et un guichet unique qui permet d'obtenir les papiers dont un opérateur a besoin en 24 heures. Le Président tchadien a aussi déclaré que l'Algérie est un grand pays qui a une longue histoire en étant à tous les combats que l'Afrique a entrepris depuis l'occupation jusqu'à l'indépendance et continue à jouer un grand rôle dans le continent. Il a ajouté que «l'Algérie, par son développement économique avéré, continuera à jouer un rôle important dans le développement du continent africain», soulignant, toutefois, la nécessité de réunir les conditions nécessaires à ce développement dont la pierre angulaire consiste en «l'engagement de l'ensemble des pays africains à développer, entre autres, un commerce intra-africain». Pour sa part, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, et à l'ouverture des travaux, a fait part de la volonté de hisser les relations économiques au niveau de l'excellence des relations politiques. «Nous voulons renforcer les partenariats aux bénéfices des opérateurs économiques algériens et tchadiens.» Il rappellera toutes les facilitations mise en place par l'Algérie pour accueillir les investissements étrangers et les dernières mesures prises pour permettre aux entreprises algériennes d'investir à l'étranger. Bouchouareb a affiché la volonté de l'Etat d'accompagner les entreprises algériennes pour s'installer au Tchad et la disponibilité des autorités algériennes à encourager et à aider les entreprises tchadiennes à s'installer en Algérie. À noter que des opérateurs algériens ont intervenu pour évoquer leur savoir-faire dans les secteurs de l'agroalimentaire et de l'énergie entres autres. B. A.
