Pour la cérémonie de clôture de la 9e édition du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes, Festivalgérie, ce n'est autre que l'Ensemble national algérien de musique andalouse qui s'est produit lundi dernier sur la scène de la salle Ibn Zeidoune et cela dans une ambiance festive, marquée par la diversité et la richesse du patrimoine culturel algérien. Durant plus de deux heures Samir Boukridira, à la direction artistique de l'Enama, et les 30 instrumentistes, issus des trois écoles de Tlemcen, d'Alger et de Constantine, ont ravi le public nombreux de la salle avec un programme représentant leurs régions respectives. Pour la première partie de la soirée, c'est Noubet raml el aachiya de Tlemcen qui a été présentée, avec notamment les belles prouesses vocales de Adnane Ferdedhab et El Hadi Sefraoui, qui ont offert aux mélomanes présents un florilège de pièces dans le registre Gharnati, par la suite, c'est Noubet h'sine de l'école d'Alger, qui a été entonnée, laissant intervenir, en solo, Lamia Madini à la voix suave, et le maître Mokdad Zerrouk au ton serein et pur. La troisième et dernière partie de la cérémonie de clôture a été consacrée au Malouf et à la région de Constantine, avec l'exécution concluante de Noubet dhil et les interprétations remarquées de Abbas Righi, Malek Chelloug et Larbi Ghazel. Les trois parties au programme ont dû être présentées sans les M'seddar, premier mouvement d'une Nouba qui se démarque des autres par sa lenteur rythmique et sa longueur poétique. L'évocation par le chef d'orchestre de la fête du Mawlid Ennabaoui Echarif a donné lieu à une légère extension du répertoire, avec le Maddih Idha Dhaqa Sadri, chanté en chœur dans le mode Sahli (Hraoui dans l'appellation constantinoise). Auparavant, le Commissaire du 9e Festivalgérie, Aïssa Rahmaoui, évoquant dans sa synthèse la rencontre sur «La lutherie et la boyauderie en Algérie», a relevé «la nécessité d'inscrire le métier d'artisan luthier dans le canevas des différentes filières de la formation professionnelle». L'importance de permettre à ce métier «en voie d'extinction» de bénéficier du soutien du dispositif national d'aide à la création d'entreprise a également été évoquée. Pour ce faire, M. Rahmaoui a fait part de «la volonté du département de la culture à travailler conjointement avec les ministères de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme et celui de la Formation et de l'Enseignement professionnels». Par ailleurs, Meri Mounir et Mâalmi Ilhem, ont été respectivement récompensés, en début de soirée, du premier et deuxième prix du concours de violon alto, organisé en marge du 9e Festivalgérie, Le 9e Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes, Festivalgérie, tenu du 20 au 29 décembre, s'est achevé après dix jours de prestations artistiques, animées par les troupes de 13 pays (l'Egypte s'étant excusée de ne pouvoir assister). W. S. M.