La question de l'eau, comme condition de vie et préalable de tout développement, est le thème débattu, hier, par les participants au 3e colloque international sur la gestion des ressources en eau organisé par l'Ecole nationale supérieure de l'hydraulique à Tipasa. Ils étaient 300 entre chercheurs universitaires et spécialistes en hydraulique, à avoir pris part à cette manifestation dont les travaux se poursuivront aujourd'hui. Globalement, les invités de cette rencontre étaient unanimes à dire que l'Algérie est en voie de maîtriser la gestion de l'eau. Cela demeure, néanmoins, en deçà des attentes de la population. Le premier intervenant à noter les bons points de l'Algérie est le président du Conseil mondial de l'eau, Loïc Faucon, qui estime que l'Algérie a fait des choix fiables en matière de politique de l'eau. Celle-ci s'articule sur des programmes variés dans la mesure où la grande superficie du pays exige en toute logique des plans diversifiés. C'est à partir de ce postulat que les pouvoirs publics ont opté, parfois, pour des programmes à dimension nationale et, dans d'autres cas, pour des programmes régionaux. Faucon fera observer à l'assistance que de tels résultats sont le fruit des efforts consentis par l'Etat dans l'investissement dans le conventionnel et le non-conventionnel et le traitement des eaux usées. Le même orateur a préconisé une fructification de coopération méditerranéenne en matière de politique de l'eau pour parvenir à un espace qui intègre «une mer protégée et une terre abreuvée». Sous le thème «Alimentation en eau potable : infrastructures et gestion», le représentant du ministère des Ressources en eau, M. Terra Messaoud, est revenu sur les différents acquis du secteur, sans oublier de faire le point sur les chantiers qui demeurent en cours. Il a indiqué, à ce propos, que «la situation du patrimoine a connu un développement appréciable au cours de l'année 2008». M. Terra a souligné, en revanche, la vétusté de quelques installations. Cette défaillance n'empêchera pas, néanmoins, a annoncé le même intervenant, le département de Sellal l'accélération du processus de sécurisation de l'alimentation en eau potable. Le directeur général de la SEAAL, M. Jean-Marc Jahn, a abordé, quant à lui, le volet lié à la distribution de l'eau dans la capitale. Après deux années et demie d'existence à Alger, le premier responsable de l'entreprise établit un bilan positif en matière de gestion et de distribution de l'eau. Mais, la bataille de l'eau est loin d'être gagnée, a-t-il averti, tout en soulignant «la complexité qui caractérise la gestion de l'eau dans une ville comme Alger». Le DG de la SEAAL tient, d'autre part, à rappeler les objectifs assignés à l'entreprise dans le contrat qui la lie aux autorités algériennes. La mission principale contenue dans le contrat consiste en la réhabilitation de la distribution de l'eau (24h/24) dans la capitale. L'objectif sera atteint, selon lui, vers septembre 2009. «C'était une gageure», a-t-il relevé. La troisième communication au programme a été présentée par Rachid Sari sous le titre «Gestion intégrée des ressources en eau dans la bassin hydrologique algérois 02a». L'intervenant a préconisé un programme d'intégration des acteurs du secteur pour une utilisation juste de l'eau. A. Y.