À l'adresse des contrefacteurs qui interviennent dans la production de jus de fruits et de boissons gazeuses, le président de l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab), Ali Hamani, a annoncé qu'un règlement technique organisant la production nationale des jus de fruits est en cours d'élaboration et devra être fin prêt vers la fin mars prochain. Selon ce dernier, le nouveau règlement a été élaboré par l'Apab sous l'égide du ministère de l'Industrie et des Mines. «En somme, ce texte devra déterminer tout le processus de production des jus de fruits, dont essentiellement les conditions de fabrication et le système d'emballage», a indiqué M. Hamani lors de la présentation, hier à l'hôtel Hilton d'Alger, du guide pratique d'utilisation des emballages réalisé par l'Apab. Par ailleurs, il a informé que ce règlement, le premier à être élaboré pour cette filière agro-alimentaire, obligera également les producteurs à dénommer les jus de fruits en fonction de leur catégorie et de leurs caractéristiques, c'est-à-dire spécifier si c'est un jus à base de concentré, un jus naturel ou un nectar. Toujours d'après ce responsable, le règlement devrait être finalisé et promulgué vers la fin du premier trimestre 2015. À propos du guide pratique d'utilisation des emballages, Hamani dira qu'«il s'inscrit dans le sillage de notre démarche relative à l'élaboration d'ouvrages techniques à l'adresse des producteurs algériens de boissons». «Ce document est un outil de référence au profit des producteurs de boissons et aux consommateurs», a-t-il précisé lors de son intervention d'ouverture de la journée d'information. Ce dernier a aussi expliqué que le guide va aider les producteurs de boisson dans le choix de leur emballage et de son utilisation, dans la mesure où la sélection «doit être pertinente et rigoureuse», a-t-il souligné. Et d'ajouter dans ce sens que «le choix doit tenir compte de divers paramètres, notamment la nature du produit et son process technologique de fabrication, pour s'assurer que le produit proposé aux consommateurs n'est pas altéré. Il s'agit de le mettre à l'abri de toute interaction contenant/contenant». A propos d'altération du contenu, Mme Annette Freidinger, experte en la matière et qui a conçu le guide après une étude qu'elle a menée au sein de la filière, a expliqué dans son exposé de présentation qu'elle peut être évitée si «l'enceinte de production est aseptique». En d'autres termes, «dans l'enceinte de production il faut maintenir l'asepsie», a conseillé l'auteur du guide. Plus en aval, «le choix de l'emballage est très important», a lancé l'experte. Et d'expliquer : «La qualité première d'un emballage alimentaire est sans contexte de garantir la protection de l'aliment contre les risques de contamination chimique et microbiologique, c'est pourquoi il est fait appel à des matériaux dits barrières. En clair : la structure de l'emballage est toujours choisie pour que le contenant conserve les propriétés organoleptiques du produit intactes.» Ensuite l'experte s'est penchée sur les caractéristiques des boissons à emballer et les emballages possibles. Sur ce dernier point elle citera : la bouteille en verre, la bouteille en plastique, les briques en carton complexe et les sachets stand up en emballage flexible. Notons qu'à la fin de l'exposé, le président de l'Apab est revenu sur la problématique des déchets d'emballages de boisson toutes catégories confondues. Et à ce sujet il a annoncé que son association réfléchissait à créer une entité chargée de récupérer les emballages des boissons pour leur recyclage. «Dans cette perspective un travail de réflexion a été engagé par l'Apab et la Société générale technique (SGT), qui est une filiale algérienne d'une société française spécialisée dans la fabrication de l'emballage boisson. Le but recherché à travers ce projet est d'arriver à recycler un maximum de bouteilles en PET. Une initiative des plus louable compte tenu du niveau de plus en plus inquiétant du volume de bouteilles qui jonche les rues et autres espaces urbains». Z. A.