C'est à l'occasion de la rencontre économique algéro-allemande, qui s'est déroulée hier à la Résidence El Mithak, coprésidée avec M. Frank Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères Allemand, que Bouchouareb a déclaré que les entreprises allemandes avec lesquelles l'Algérie est déjà en partenariat évoluent dans des segments d'activités prioritaires pour le pays, à savoir la mécanique, l'énergie, et les matériaux de construction. «Ce sont des secteurs structurants pour l'économie nationale, c'est pourquoi nous voulons renforcer la coopération entre nos deux pays d'autant que l'Allemagne dispose d'une très grande expérience dans ce domaine et l'Algérie compte justement renouveler sa base industrielle», dira le ministre de l'Industrie. Ce dernier a reconnu que la coopération entre les deux parties est stratégique et que les entreprises algériennes ont la taille critique nécessaire et les moyens financiers pour créer des partenariats. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères allemand, Frank Walter Steinmeier, a souligné que les entreprises allemandes veulent axer leurs investissements en Algérie sur la formation de la ressource humaine ajoutant que «les entreprises qui m'accompagnent aujourd'hui portent des projets concrets, et nombreuses sont les PME qui sont à la recherche d'opportunités de partenariat». Cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération algéro-allemande, a été une occasion aussi pour les entreprises algériennes et allemandes de se rencontrer en B to B. Pas moins de 14 sociétés allemandes de différentes tailles sont représentées dans les domaines, entre autres, de l'énergie, les énergies renouvelables, l'équipement industriel, l'électronique, l'emballage, les machines, la santé et la formation. M. Marko Ackermann, directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'Industrie (AHK), dira que l'objectif de cette réunion «n'est pas tant de signer des contrats, mais d'approfondir les relations économiques, car il y a un grand potentiel à exploiter entre les deux pays et c'est pour ça que le ministre a ramené une importante délégation d'entreprises allemandes qui sont, pour la plupart, déjà installées ici et qui aimeraient élargir leurs activités. D'autres aimeraient bien connaître le marché algérien». Le premier responsable de l'AHK revient sur l'importance de la formation que les entreprises veulent assurer dans le cadre de leurs partenariats pour mettre à niveau les ressources humaines. «Les entreprises qui veulent s'installer sont prêtes à investir dans la formation de leurs employés et de la jeune génération algérienne pour leur donner des perspectives et pour promouvoir l'économie», précise M. Ackermann ajoutant qu'il est très important pour l'Allemagne d'investir dans des employés qualifiés, ce qui représente une bonne opportunité pour l'économie algérienne. Plus de 200 entreprises allemandes sont installées en Algérie, et l'un des exemples de réussite est Linde Gas dont le représentant a affiché sa disponibilité à investir plus dans le futur «parce qu'il est très satisfait de ce partenariat très stable et gagnant-gagnant pour les deux parties», fera savoir M. Ackermann. Ce dernier annonce la tenue de la prochaine commission économique mixte au mois d'avril en Allemagne. Interrogé sur le secteur de l'automobile, le directeur de l'AHK a souligné qu'il est représenté et a rappelé qu'il y a déjà un engagement de Mercedes en Algérie, précisant ne pas avoir de détails pour le moment puisque le dossier est au stade de négociations. La présence aujourd'hui de représentants d'entreprises du secteur de l'automobile vise à connaître le marché. «Je ne peux pas donner de détails, mais j'ai parlé avec eux et ils sont assez impressionnés», conclut M. Ackermann. Il faut savoir que la balance commerciale pour les deux parties est équilibrée et avoisinait un peu plus de 2 milliards d'euros en 2013. B. A.