La méningite est une inflammation des membranes qui enveloppement le cerveau et la moelle épinière. Cette maladie est causée soit par un virus soit par une bactérie. Le staff médical précise que la gravité de la pathologie demeure en rapport avec le type de l'agent pathogène responsable. Mais la méningite bactérienne est la plus répandue et la plus grave que la méningite virale. Elle nécessite un traitement rapide. «Le pneumocoque et le méningocoque à l'origine des méningites bactériennes se transmettent d'homme à homme, soit par l'intermédiaire des gouttelettes de salives émises par le malade en toussant ou en postillonnant, soit par contact direct. Ces deux bactéries se retrouvent au niveau de la gorge et du nez d'une proportion non négligeable de la population», alerte-t-il. Le risque de contracter une méningite se manifeste à tout âge avec une fréquence accrue chez les enfants de moins de deux ans, les personnes âgées et des regroupements dans des pensionnats ou des crèches à plein temps. Les personnes dont le système immunitaire est affaibli à cause des problèmes de santé chroniques (diabète, sida) sont des sujets à risque. La bactérie se transmet avec l'échange de salive par des baisers, des éternuements, un échange d'ustensiles, de verre, de nourriture, de cigarette etc. La fatigue et le stress peuvent aussi favoriser la méningite étant donné que ces facteurs affaiblissent le système immunitaire. «Les symptômes de la méningite chez l'adulte ou l'enfant capable de s'exprimer sont des maux de tête violents, des nausées et vomissements, une raideur de la nuque et une hypersensibilité à la lumière (photophobie). Des cas graves donnent des troubles de conscience provoquant même une crise d'épilepsie», soutient une autre source médicale avant de préciser : «Pour ce qui est des symptômes perçus chez les bébés, ils donnent lieu à une forte fièvre et une raideur au cou. Ce sont les symptômes typiques de la méningite, en plus des pleurs incessants et une modification du teint.» Des signes d'éruption cutanée (présence de boutons violacés) peuvent alerter sur un méningocoque (méningococcémie). Les antibiotiques constituent la thérapie contre la méningite bactérienne. «Un traitement antibiotique approprié réduit à moins de 15% le risque de mourir d'une méningite, bien que le risque soit plus élevé chez les personnes âgées», selon une agence américaine de prévention. En tout cas, si une méningite bactérienne est suspectée, il est nécessaire que le traitement en antibiotique (vu la gravité de cette forme) soit enclenché sans attendre les résultats des analyses du liquide céphalorachidien (LCR) recueilli par une ponction lombaire. Si le test confirme la forme virale, il faut surtout faire baisser la fièvre, et l'aspirine n'est pas recommandée. Pour prévenir la méningite, les spécialistes insistent sur deux moyens : la vaccination et les antibiotiques préventifs. «En plus, il faut respecter le calendrier vaccinal qui prévient contre le méningocoque, le pneumocoque et l'Haemophilus», préconisent-ils. Par ailleurs, certaines mesures d'hygiènes sont nécessaires : se laver les mains fréquemment, éviter des échanges d'ustensiles et d'autres produits comme cité plus haut, adopter un mode de vie sain pour renforcer son système immunitaire. Les praticiens conseillent de traiter les infections des voies respiratoires et les otites des jeunes enfants dès qu'elles se présentent. En définitive, en présence d'une méningite, le patient devra recourir au repos. L'éclairage dans la chambre qu'il occupe doit être tamisé pour soulager ses maux de tête. N. H.