Le groupe Mother animera cette semaine deux concerts dédiés à la musique mystique, pour le plus grand bonheur des mélomanes du genre. Le premier concert et prévu le 5 février prochain, à l'Institut français à partir de 19h30, tandis que le second se déroulera le 7 février prochain, à la salle Ibn Zeydoun à partir de 19 heures. Le groupe Mother est le résultat d'une rencontre entre une chanteuse et auteur-compositeur d'origine néerlandaise et un musicien franco-algérien. A ce duo, se sont joints cinq jeunes musiciens algériens. Depuis deux ans, le groupe vit et travaille à Laghouat et a produit un premier album Khoudh el Sabil en 2014 aux éditions Belda. Dans cet album pétri de chants sacrés, de spiritualité et d'amour universel, Mother interprète les textes mystiques d'Ahmed Ben Mustapha El Alawi Rabia, El Adawiya et également ses propres textes. Des chansons originales qui seront présentées aux mélomanes présents lors de ces deux concerts de jeudi et samedi prochains. Il est à souligner que la chanteuse d'origine hollandaise présentera au public un style de musique atypique qu'elle a baptisé Light-link music. Elle avait confié à ce propos lors de ses précédents concerts que «c'est une musique lumineuse pétrie des ondes bienfaitrices du créateur qui s'envolent dans les airs pour des messages édifiants sur la nécessité de renouer avec son humanisme, la sacralité de l'être et de l'univers». Xandra Alkema, alias Mother, sera accompagnée de Florent Salel à la basse, Hamza Bourezg à la guitare, Seddik Bourezg aux flûtes, trompette, saxophone, percussions et chœurs, Aboubaker Miloudi au drums et percussions, Fethi Takhi au clavier, Ahmed Zeroua au violon et Yves Grangaud, manager et musicien. Sur le site officiel du groupe, la chanteuse explique que «le nom de Mother fait référence en ce qui me concerne à un état d'impersonnalité qui est depuis quelques années le mien, en tant que fruit d'une longue et sérieuse quête intérieure à la recherche de cette partie de mon être qui va au-delà de ma personnalité humaine». «Ce nom s'est imposé tout naturellement à moi quand mon identité terrestre, personnelle, s'est graduellement transformée en un état de conscience plus large, spirituel, et que la nécessité d'avoir un nom ‘‘à moi'' est tombée d'elle-même. Mais parce qu'en vivant et en travaillant dans le monde ici-bas, il est difficile de se passer d'un nom ou du moins d'un titre, j'ai accepté celui de Mother (ou Mère ou Ma) qui exprime pour moi l'idée de faire un avec l'universel féminin», ajoute-t-elle. Elle soulignera également, à propos de son concept de l'animation de concert, qu'«un concert est un échange direct et vivant entre un musicien et son public (...). Le but d'un concert est d'inviter ceux qui y assistent à faire, symboliquement parlant, un voyage dans le monde artistique, intérieur du (ou des) musicien(s), d'amener le public vers un monde que l'artiste considère comme le sien et de partager la joie de ce voyage». Ainsi pour Mother, un concert est un don direct qui exige du musicien une présence totale, faute de quoi son art et son message se perdent, n'arrivent pas à destination. «C'est dire la responsabilité qui incombe à l'artiste ou au musicien, et dans ce sens le monde de l'art n'est pas à prendre à la légère. L'artiste devrait veiller à ne répandre que ce qu'il porte en lui de plus beau et de plus précieux, s'il souhaite vraiment rendre son travail et son art édifiants, bénéfiques, voire même curatif», affirme la chanteuse. S. B.