M. Mesbah a également fait savoir que l'opération de vaccination s'est déroulée rapidement, sachant qu'à la «mi-décembre, 80% de la population était déjà vaccinée et à la mi-janvier, le nombre a atteint les 90%. Nous avons protégé 2 millions de personnes à risque et notre objectif est de protéger encore davantage de personnes», a-t-il ajouté. Il a rappelé que «l'opération de vaccination a été entamée le 15 octobre dernier ciblant les populations à risque, en l'occurrence les personnes âgées, les enfants et les adultes qui ont des maladies chroniques, et les femmes enceintes». L'intervenant a insisté sur l'efficacité et l'importance du vaccin. «Nous ne mettons pas en doute la vaccination. Le virus n'est pas devenu résistant à la vaccination, celle-ci est très utile et permet le recul d'un nombre drastique de maladies. Le seul moyen de prévention contre les virus demeure la vaccination, mais cette dernière ne protège pas à 100% mais à 70%.» Il a ajouté que «la grippe est constituée de plusieurs virus, c'est pour cette raison qu'il est difficile de l'éliminer. Le seul objectif c'est de prévenir les complications». L'opération de vaccination est maintenue à ce jour. «Nous restons vigilants, le dispositif de vaccination est opérationnel et nous le maintenons», a souligné l'invité de la rédaction de la Chaîne 3. S'exprimant au sujet de la grippe saisonnière, le responsable a rappelé que les formes graves de cette épidémie ont affecté, en 2014, 227 personnes dont 27 en sont décédées. Alors que, pour cette année, 180 formes sévères ont été enregistrées avec 20 décès, dont 11 dus au virus H1N1. Il faut savoir que 3 à 5 millions d'Algériens sont affectés chaque année par la grippe. M. Mesbah a également indiqué que le ministère a lancé trois dispositifs de lutte et de prévention contre les épidémies et la grippe saisonnière, qui consistent en «la vaccination, la prise en charge et la surveillance qui va permettre de savoir la dynamique de l'épidémie». Il admet toutefois que «la vaccination n'empêche pas la grippe mais elle prévient ses complications». L'invité de la rédaction a fait savoir qu'«un plan national destiné à prévenir et à alerter contre l'introduction de maladies à risque, à l'exemple de la fièvre Ebola, du coronavirus et de la grippe H1N1, vient d'être activé à partir de Ghardaïa». Ce plan va «nous permettre d'être préparés, notamment par la préparation des services pour l'isolement de la maladie. Ce plan d'alerte concerne en particulier les ports et aéroports ainsi que les frontières terrestres, en plus d'un programme de renforcement d'équipements médicaux de l'ordre d'un milliard de dinars et d'une formation qui sera lancée la semaine prochaine, en collaboration avec l'0rganisation mondiale de la santé, en faveur du personnel de contrôle de la sécurité des frontières (CSF)». A propos de la fièvre Ebola et du coronavirus, il souligne que le risque de propagation vers l'Algérie est à prendre au sérieux, annonçant que les moyens de contrôle sanitaire ont été renforcés au niveau de toutes les frontières routières, aéroportuaires et maritimes du pays. «Nous travaillons aussi sur la base d'informations reçues par les points focaux du réseau de surveillance sanitaire internationale», a indiqué le responsable qui a encore souligné qu'outre les postes de contrôle sanitaires terrestres, maritimes et aéroportuaires, un dispositif de prévention et de sécurité est également mis en place au niveau de l'ensemble des structures de santé à l'échelle nationale. «Une fois la menace suspectée, le dispositif est réactivé ou mis en place sur la base de l'alerte», a-t-il expliqué. M. Mesbah a encore assuré que le ministère a mis en place 47 millions de masques dans l'ensemble des structures de santé, y compris les polycliniques de consultations, afin d'assurer l'isolement du malade et la protection du personnel et des patients. A. K.