Un triomphe pour la Mauritanie et l'Afrique ! Le film Timbuktu, réalisé par le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako et qui traite de la vie dans le nord du Mali sous contrôle des djihadistes, a raflé à lui seul sept Césars, dont le prestigieux César du meilleur film, ainsi que celui du meilleur réalisateur et du meilleur scénario. S'ajoute à cela les distinctions pour les meilleurs son, photo, montage et musique. C'est un sacre et une sacrée revanche pour l'oublié de Cannes. Le film est par ailleurs nominé aux Oscars, dans la catégorie du meilleur film étranger, qui auront lieu le 22 février prochain à Los Angeles. Par ailleurs, Pierre Niney a été récompensé du César du meilleur acteur pour avoir incarné avec brio le rôle complexe du grand couturier français Yves Saint Laurent dans le film éponyme réalisé par Jalil Lespert, tandis qu'Adèle Haenel a été sacrée meilleure actrice pour son rôle dans le film Les combattants. Son partenaire Kevin Azaïs a quant à lui reçu le César du meilleur espoir masculin. Le César du meilleur espoir féminin a été remis à la jeune Louane Emera, pour son rôle dans le film La Famille Bélier, qui remporte un très grand succès en France depuis sa sortie. Le César du meilleur acteur dans un second rôle a été décerné à l'acteur français Reda Kateb et celui de la meilleure actrice dans un second rôle est revenu à la jeune actrice américaine Kristen Stewart qui incarne l'assistante de Juliette Binoche dans Sils Maria d'Olivier Assayas. Enfin, Mommy de Xavier Dolan a reçu le César du meilleur film étranger et l'acteur américain Sean Penn s'est vu remettre un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, par l'actrice française Marion Cotillard. Dès le début de la cérémonie au théâtre du Châtelet à Paris, son président, Dany Boon, avait donné le ton en soulignant qu'«en ces temps troublés, nous nous devons de montrer l'exemple et de faire preuve d'ouverture d'esprit, de tolérance, de respect, de générosité et d'amour». «Le monde a bien besoin en ce moment qu'on lui raconte des histoires, de belles histoires, pour que le monde continue de croire en son humanité», a-t-il ajouté.