A qui la Palme d'or ? Le suspense reste entier ! Le Canadien Xavier Dolan, les frères belges Dardenne, le Russe Andreï Zviaguintsev, le Britannique Mike Leigh et le Turc Nuri Bilge Ceylan figurent parmi les favoris. A qui la Palme d'or ? Le suspense reste entier ! Le Canadien Xavier Dolan, les frères belges Dardenne, le Russe Andreï Zviaguintsev, le Britannique Mike Leigh et le Turc Nuri Bilge Ceylan figurent parmi les favoris. Côté acteurs et actrices, la Française Marion Cotillard, l'Américaine Julianne Moore, le Britannique Timpothy Spall étaient cités tout comme les deux acteurs de Foxcatcher, les Américains Steve Carell et Channing Tatum. De même les actrices canadiennes Anne Dorval et Suzanne Clément pour Mommy. Quels seront les choix du jury présidé par la cinéaste néo-zélandaise Jane Campion ? Seule femme à avoir remporté la Palme d'or (La leçon de piano en 1993), elle pourrait avec ses huit jurés vouloir envoyer un signal fort en récompensant une autre femme, en l'occurrence la Japonaise Naomi Kawase pour Still the water. Mais l'impétuosité de Mommy, film décoiffant du prodige québécois de 25 ans Xavier Dolan sur les relations mèrefils, pourrait aussi séduire le jury. En cas de victoire, Xavier Dolan deviendrait le plus jeune lauréat de tous les temps pour une fiction et le second après Louis Malle, récompensé en 1956 à 23 ans avec Jacques-Yves Cousteau pour le documentaire Le monde du silence. Le jury, composé notamment des cinéastes Sofia Coppola, Gael Garcia Bernal et Jia Zhangke ou encore des acteurs Willem Dafoe et Carole Bouquet, peut aussi leur préférer le huis-clos psychologique du Turc Nuri Bilge Ceylan. Ou aura-t-il l'audace d'attribuer une première Palme à un film de l'Afrique subsaharienne, Timbuktu, du Mauritanien Abderrahmane Sissako, vibrant plaidoyer contre un islam intransigeant qui a beaucoup séduit ? A moins de choisir un film encore plus politique, Léviathan, du Russe Andreï Zviaguintsev, combat d'un homme ordinaire face à un Etat omnipotent et corrompu dans une ville du bout du monde. Il pourrait encore offrir une troisième palme historique à Jean-Pierre et Luc Dardenne, dont la nouvelle chronique sociale a subjugué certains festivaliers. Marion Cotillard, bouleversante en ouvrière dont l'emploi dépend de ses collègues, pourrait, à défaut, rafler le prix d'interprétation qui lui avait échappé en 2012 pour De rouille et d'os, de Jacques Audiard. Délibérations secrètes Si Mike Leigh, déjà Palme d'or en 1996 pour Secrets et mensonges, a surtout séduit la critique anglo-saxonne avec son biopic consacré à l'immense peintre britannique JMW Turner, les francophones les rejoignent sur la performance de l'acteur Timothy Spall, impressionnant de bougonnerie. La prestation de l'Américain Steve Carell dans Foxcatcher de Bennett Miller, où il campe un milliardaire excentrique à moitié fou, est également largement saluée, à tel point que son nom résonne déjà du côté des Oscars. Si Dolan n'avait pas la Palme d'or, le jury pourrait le consoler en attribuant le prix féminin à son actrice fétiche Anne Dorval, impressionnante en mère extravertie prenant soin de son fils bipolaire, impulsif et violent. Les acteurs interprétant son fils, Antoine Olivier Pilon, 16 ans, et sa voisine, Suzanne Clément, sont aussi cités. Le nom de l'Américaine Julianne Moore circule également pour son interprétation d'actrice sur le déclin dans Maps to the stars, féroce critique d'Hollywood signée du Canadien David Cronenberg. En revanche, Adieu au langage de Jean-Luc Godard, 83 ans, n'était sur aucune lèvre, et la légende de la Nouvelle Vague pourrait de nouveau repartir bredouille. Le président du Festival Gilles Jacob a comme à son habitude commencé à tweeter des photos d'ambiance des délibérations avec des jurés réunis autour d'une table et vue imprenable sur la Méditerranée. Cette réunion dans une villa des hauteurs de Cannes n'est pas une simple formalité. Certaines années, les discussions ont été plus qu'animées. Le jury est prié de se mettre d'accord si possible en début d'après-midi, histoire de donner le temps aux organisateurs de faire revenir à Cannes les heureux élus. La cérémonie, animée par le comédien Lambert Wilson, débutera peu avant 19h (17h GMT) et sera retransmise en direct et en clair sur Canal+. Quentin Tarantino, vu hier sur le tapis rouge avec les acteurs Uma Thurman et John Travolta, pourrait remettre un prix prestigieux. Le réalisateur américain, Palme d'or il y a 30 ans avec Pulp Fiction, présentera après l'annonce du palmarès le film de clôture Pour une poignée de dollars, de Sergio Lenoe (1964) en version restaurée en numérique haute définition, manière de célébrer les 40 ans de la naissance du western spaghetti. Le Festival de Cannes s'achèvera avec la projection de la Palme d'or 2014. Timbuktu, prix du Jury oecuménique et Prix François-Chalais En lice pour la Palme d'or, Timbuktu, long métrage du cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako, est le lauréat 2014 du Prix du Jury oecuménique et du Prix François-Chalais, ont annoncé leurs organisateurs vendredi soir à Cannes. Pour le Jury oecuménique qui fête cette année son 40e anniversaire, Timbuktu "raconte la vie et la résistance digne d'hommes et de femmes qui veulent vivre selon leur culture et leurs traditions, et dénonce de manière forte mais subtile les horreurs issues d'une vision extrémiste de la religion". Par ce prix, le Jury oecuménique "a voulu récompenser un film d'une très grande beauté formelle pour son humour et sa retenue". Deux mentions spéciales sont allées au Sel de la Terre, de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado et à La Belle jeunesse, de l'Espagnol Jaime Rosales. Le Prix François-Chalais chaque année un film voué valeurs du journalisme. Pour le Timbuktu "exprime au mieux l'esprit l'éthique du journaliste François la révolte des femmes et des hommes la dignité et la liberté". Une mention est allée au Sel de la Terre, un sur l'époustouflante carrière photographe brésilien Sebastiao signé de son fils Juliano et de Wenders, de retour sur la Croisette. Côté acteurs et actrices, la Française Marion Cotillard, l'Américaine Julianne Moore, le Britannique Timpothy Spall étaient cités tout comme les deux acteurs de Foxcatcher, les Américains Steve Carell et Channing Tatum. De même les actrices canadiennes Anne Dorval et Suzanne Clément pour Mommy. Quels seront les choix du jury présidé par la cinéaste néo-zélandaise Jane Campion ? Seule femme à avoir remporté la Palme d'or (La leçon de piano en 1993), elle pourrait avec ses huit jurés vouloir envoyer un signal fort en récompensant une autre femme, en l'occurrence la Japonaise Naomi Kawase pour Still the water. Mais l'impétuosité de Mommy, film décoiffant du prodige québécois de 25 ans Xavier Dolan sur les relations mèrefils, pourrait aussi séduire le jury. En cas de victoire, Xavier Dolan deviendrait le plus jeune lauréat de tous les temps pour une fiction et le second après Louis Malle, récompensé en 1956 à 23 ans avec Jacques-Yves Cousteau pour le documentaire Le monde du silence. Le jury, composé notamment des cinéastes Sofia Coppola, Gael Garcia Bernal et Jia Zhangke ou encore des acteurs Willem Dafoe et Carole Bouquet, peut aussi leur préférer le huis-clos psychologique du Turc Nuri Bilge Ceylan. Ou aura-t-il l'audace d'attribuer une première Palme à un film de l'Afrique subsaharienne, Timbuktu, du Mauritanien Abderrahmane Sissako, vibrant plaidoyer contre un islam intransigeant qui a beaucoup séduit ? A moins de choisir un film encore plus politique, Léviathan, du Russe Andreï Zviaguintsev, combat d'un homme ordinaire face à un Etat omnipotent et corrompu dans une ville du bout du monde. Il pourrait encore offrir une troisième palme historique à Jean-Pierre et Luc Dardenne, dont la nouvelle chronique sociale a subjugué certains festivaliers. Marion Cotillard, bouleversante en ouvrière dont l'emploi dépend de ses collègues, pourrait, à défaut, rafler le prix d'interprétation qui lui avait échappé en 2012 pour De rouille et d'os, de Jacques Audiard. Délibérations secrètes Si Mike Leigh, déjà Palme d'or en 1996 pour Secrets et mensonges, a surtout séduit la critique anglo-saxonne avec son biopic consacré à l'immense peintre britannique JMW Turner, les francophones les rejoignent sur la performance de l'acteur Timothy Spall, impressionnant de bougonnerie. La prestation de l'Américain Steve Carell dans Foxcatcher de Bennett Miller, où il campe un milliardaire excentrique à moitié fou, est également largement saluée, à tel point que son nom résonne déjà du côté des Oscars. Si Dolan n'avait pas la Palme d'or, le jury pourrait le consoler en attribuant le prix féminin à son actrice fétiche Anne Dorval, impressionnante en mère extravertie prenant soin de son fils bipolaire, impulsif et violent. Les acteurs interprétant son fils, Antoine Olivier Pilon, 16 ans, et sa voisine, Suzanne Clément, sont aussi cités. Le nom de l'Américaine Julianne Moore circule également pour son interprétation d'actrice sur le déclin dans Maps to the stars, féroce critique d'Hollywood signée du Canadien David Cronenberg. En revanche, Adieu au langage de Jean-Luc Godard, 83 ans, n'était sur aucune lèvre, et la légende de la Nouvelle Vague pourrait de nouveau repartir bredouille. Le président du Festival Gilles Jacob a comme à son habitude commencé à tweeter des photos d'ambiance des délibérations avec des jurés réunis autour d'une table et vue imprenable sur la Méditerranée. Cette réunion dans une villa des hauteurs de Cannes n'est pas une simple formalité. Certaines années, les discussions ont été plus qu'animées. Le jury est prié de se mettre d'accord si possible en début d'après-midi, histoire de donner le temps aux organisateurs de faire revenir à Cannes les heureux élus. La cérémonie, animée par le comédien Lambert Wilson, débutera peu avant 19h (17h GMT) et sera retransmise en direct et en clair sur Canal+. Quentin Tarantino, vu hier sur le tapis rouge avec les acteurs Uma Thurman et John Travolta, pourrait remettre un prix prestigieux. Le réalisateur américain, Palme d'or il y a 30 ans avec Pulp Fiction, présentera après l'annonce du palmarès le film de clôture Pour une poignée de dollars, de Sergio Lenoe (1964) en version restaurée en numérique haute définition, manière de célébrer les 40 ans de la naissance du western spaghetti. Le Festival de Cannes s'achèvera avec la projection de la Palme d'or 2014. Timbuktu, prix du Jury oecuménique et Prix François-Chalais En lice pour la Palme d'or, Timbuktu, long métrage du cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako, est le lauréat 2014 du Prix du Jury oecuménique et du Prix François-Chalais, ont annoncé leurs organisateurs vendredi soir à Cannes. Pour le Jury oecuménique qui fête cette année son 40e anniversaire, Timbuktu "raconte la vie et la résistance digne d'hommes et de femmes qui veulent vivre selon leur culture et leurs traditions, et dénonce de manière forte mais subtile les horreurs issues d'une vision extrémiste de la religion". Par ce prix, le Jury oecuménique "a voulu récompenser un film d'une très grande beauté formelle pour son humour et sa retenue". Deux mentions spéciales sont allées au Sel de la Terre, de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado et à La Belle jeunesse, de l'Espagnol Jaime Rosales. Le Prix François-Chalais chaque année un film voué valeurs du journalisme. Pour le Timbuktu "exprime au mieux l'esprit l'éthique du journaliste François la révolte des femmes et des hommes la dignité et la liberté". Une mention est allée au Sel de la Terre, un sur l'époustouflante carrière photographe brésilien Sebastiao signé de son fils Juliano et de Wenders, de retour sur la Croisette.