Amine Echikr Les salles d'Arzew et de Hassi Messaoud étaient, hier, pleines à craquer pour écouter les discours du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lu en son nom par son conseiller Mohamed Boughazi, en présence de Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de l'Ugta, de Abdelmalek Sellal, Premier ministre, et d'organisations patronales. Dans son discours, le président Bouteflika a appelé à la mobilisation des forces vives pour garantir la sécurité économique de l'Algérie. «La sauvegarde de la sécurité globale de notre pays, qui accapare tous nos efforts, suppose une mobilisation de l'ensemble de nos forces vives pour garantir notre sécurité économique», a-t-il indiqué. Il lancera un appel solennel à toutes les Algériennes et à tous Algériens pour qu'ils œuvrent «à la poursuite de l'édification de notre pays et à sa préservation des nuisances que génèrent les tentatives internes et externes visant à le déstabiliser». Il appellera également au «renforcement de la stabilité pour une lutte efficace contre le terrorisme, la contrebande, la corruption et la dilapidation». Pour cela, le président Bouteflika considère que le pétrole, le gaz conventionnel et de schiste, les énergies renouvelables sont des dons de Dieu. Aussi, il incombe au gouvernement de les fructifier et d'en tirer profit «pour nous et pour les générations futures, en veillant scrupuleusement à assurer la sauvegarde de la santé de la population et la protection de l'environnement». La nationalisation des hydrocarbures avait été, aux yeux du chef de l'Etat, le «point d'orgue» de la reconquête de la souveraineté économique. Il considérera que le bilan de la nationalisation des hydrocarbures «est largement positif». Pour lui, la valorisation des hydrocarbures a permis de mettre en place un tissu industriel en passe d'être, aujourd'hui, densifié et mieux intégré à travers la multiplication des petites et moyennes entreprises fortement créatrices d'emplois. C'est grâce à l'exploitation des hydrocarbures que le niveau de vie de l'Algérien moyen «s'est sensiblement amélioré, comme en attestent l'accès au logement, à l'électricité, au gaz et à l'eau potable, et l'acquisition de biens durables et des produits de consommation courante», a-t-il ajouté. «Ce sont les revenus tirés des ressources naturelles de notre pays qui ont rendu possible une telle avancée», a affirmé le chef de l'Etat en relevant la nécessité de fructifier et de tirer profit du pétrole, du gaz conventionnel et de schiste ainsi que des énergies renouvelables tout en respectant le principe de la sauvegarde de la santé humaine et de la préservation de l'environnement. Le président de la République a rappelé que les acquis sociaux, la réduction durable du niveau de chômage ainsi que les nombreuses réalisations socio-économiques n'«ont pu être obtenus que grâce au rétablissement de la paix et à la stabilité qui ont prévalu tout au long de ces dernières années». «Cette paix et cette stabilité, qui se nourrissent des efforts de chaque citoyen, ont constitué le ciment qui a permis de raffermir et de consolider l'unité de la Nation dans le cadre de la réconciliation nationale», a soutenu le chef de l'Etat. Il a dans cet ordre d'idées exhorté tous les citoyens et les travailleurs à «œuvrer à la préservation de la paix retrouvée et chèrement acquise sans laquelle aucun développement n'est possible». «Je ne recommanderai jamais assez de ne rien ménager pour obtenir et maintenir, pour toujours, une totale symbiose entre ces deux secteurs (public et privé). L'avenir de notre pays en dépend», a ajouté le président Bouteflika. «Je n'ai jamais douté et ne douterai jamais que toutes celles et tous ceux qui œuvrent pour sortir notre pays du sous-développement sont capables de sauvegarder ses acquis et de parachever sa construction», a-t-il ajouté. «Convaincu que je suis, que les travailleuses et travailleurs seront toujours à l'avant-garde, sur tous les fronts, je voudrai qu'ils sachent que je ne serai nulle part ailleurs qu'avec eux, parmi eux en première ligne», a conclu le président Bouteflika. A. E.