Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a été l'invité de l'émission «Débat de l'heure» organisée par la Télévision nationale. Au cours de son intervention, le Premier ministre a répondu à plusieurs questions qui font l'actualité, notamment le volet économique et surtout le sujet de l'exploitation du gaz du Schiste dans le Sud du pays. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui s'est exprimé sur le plateau de l'ENTV et qui a été diffusé sur les ondes de la Radio nationale, a réaffirmé la position irrévocablement du gouvernement pour aller vers la diversification de l'économie. Cet état de fait est la seule voie qui pourrait assurer un développement durable, moins vulnérable et créateur de richesses et d'emplois, a-t-il martelé. Au sujet de la baisse du prix du pétrole, M. Sellal a indiqué que le gouvernement avait adopté une série de mesures pour diversifier l'économie nationale à travers l'encouragement de la production nationale et la facilitation de l'investissement tant privé que public. Au cours de la même émission, le Premier ministre a été sollicité de s'exprimer au sujet de la lutte contre la délinquance financière dans le commerce extérieur. M. Sellal a indiqué que ce problème a été inscrit au titre des priorités du gouvernement et qui consistent à maîtriser les importations. L'exploitation du gaz de schiste dans les régions sud du pays n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement, a affirmé mercredi le Premier ministre Abdelmalek Sellal, précisant qu'il s'agissait seulement d'études à même d'élucider les techniques utilisées dans ce domaine. A ce sujet, le Premier ministre a tenu de rassurer les citoyens résidant dans le Sud du pays, indiquant, je cite : « Je l'ai dit et je le répète, nous n'en sommes pas à l'étape d'exploitation du gaz de schiste, c'est une question qui n'est pas inscrite à l'ordre du jour du gouvernement». Après avoir souligné la nécessité pour le groupe Sonatrach d'acquérir l'expertise requise en la matière, le Premier ministre a indiqué que «le gouvernement a fixé, sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, des délais pour les études allant jusqu'à 2022 à même de mieux cerner le sujet et connaître les réserves souterraines en gaz de schiste». «La politique suivie actuellement par le gouvernement pour le développement de la production énergétique nationale est basée sur les investissements en énergies renouvelables, l'éventuelle exploitation du gaz de schiste étant laissée aux générations futures le cas échéant», a poursuivi le Premier ministre. S'exprimant sur ce qui se fait actuellement dans les régions sud du pays, M. Sellal a précisé qu'«une opération de prospection du gaz de schiste a été menée à travers le forage d'un premier puits à Ahnet (In Salah) qui a donné d'excellents résultats», ajoutant qu'un second puits faisait l'objet de forage. «Une fois ces deux forages réalisés, des études seront menées sur une période de quatre ans, lesquelles prévoient la préservation de la nappe phréatique et de la santé du citoyen», a ajouté le Premier ministre. «Des cadres algériens seront formés au cours de ces quatre années», a-t-il ajouté rappelant que Sonatrach prévoyait la réalisation à In Salah d'un centre de formation dans ce domaine. Après avoir précisé que l'Algérie était classée en troisième, voire en deuxième position au niveau mondial en matière de réserves en gaz de schiste, M. Sellal a rappelé la révision en février 2013 de la loi sur les hydrocarbures, «qui prévoit de mener des études et d'examiner une éventuelle exploitation du gaz de schiste à l'avenir». Dans ce contexte, M. Sellal a réaffirmé son attachement et celui du président Bouteflika au développement des régions sud du pays et à la préservation de l'écosystème à travers l'encouragement des investissements hors hydrocarbures. Le Premier ministre a soutenu qu'«il est inconcevable d'entamer l'exploitation du gaz de schiste sans autorisations qui passent par le Conseil des ministres et un tel projet n'est pas à l'ordre du jour». «Nous n'avons, jusqu'à l'heure, accordé aucune autorisation pour l'exploitation du gaz de schiste et nous ne comptons pas le faire à court terme», a poursuivi le Premier ministre, pour rassurer les populations du sud du pays, ajoutant que l'actuel programme énergétique (en hydrocarbures conventionnels) se poursuivra jusqu'en 2030», a-t-il conclu.