Le document signé par Hasnaoui Chiboub, président du conseil d'administration d'Algerian Qatar Solb (AQS) et Gian-Pietro Benedetti, président du groupe italien, prévoit la réception de l'usine dans 20 mois. «Une usine de nouvelle génération, moderne, compétitive et aux normes européennes», a assuré le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, qui a présidé la cérémonie de signatures en présence des autorités locales de la wilaya de Jijel. Pour lui, ces signatures «sont l'acte de naissance du projet» qui revêt «une importance nationale» étant donné que «nos besoins en produits sidérurgique impactent nos ressources sensiblement» et «nous sommes engagés dans une course contre la montre.» «Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a tenu sa promesse et respecté ses engagements quant à ce grand projet», a-t-il déclaré en marge de la cérémonie. La première pierre de ce complexe sera symboliquement posée lundi prochain en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et son homologue qatari. Bouchouareb a également rassuré la population de la région qui bénéficiera non seulement de la dynamisation de l'économie locale à travers la création de quelque 1 500 postes d'emploi et 15 000 indirects, mais aussi le respect de l'environnement. En fait, outre les installations de production, la nouvelle usine sera dotée d'une centrale de traitement des eaux et d'autres équipements de captage et traitement des gaz. Le projet dont le coût global est estimé à 2 milliards de dollars, devra produire dans une première phase quelque 2 millions de tonnes avant de passer progressivement à 4 millions. Pour Bouchouareb, le pays devra, avec la production d'El Hadjar qui atteindrait 1,5 million de tonnes et l'extension de l'usine d'Oran de Tosyali, actuellement en cours, bénéficier d'une industrie sidérurgique excédentaire en 2019. Ce qui permettra même de penser à l'exportation, affirme le ministre, lequel a évoqué le méga projet de Gara Djebilet à Tindouf dont l'exploitation permettra d'alimenter en matières premières les trois complexes. À travers les trois investissements et notamment l'engagement d'un plan de développement de 700 millions de dollars au profit du complexe d'El Hadjar, l'Algérie a ciblé l'une des factures salées des importations à savoir les produits sidérurgiques estimées à environ 10 milliards de dollars par an. C'est pourquoi il a été décidé de doter le pays d'un deuxième complexe à Bellara dont les négociations avec le partenaire qatari ont duré près de deux ans avant d'arriver à un accord signé fin 2013 entre le Groupe public Sider et Qatar Steel. Le complexe sera dédié à la production des aciers plats et spéciaux destinés notamment à l'industrie du rail. S. B.