Un suivi mitigé de l'appel du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) pour l'organisation de sit-in devant les directions de l'éducation dans différentes wilayas du pays, a été constaté. En effet, les enseignants affiliés à ce syndicat et qui sont en grève depuis près d'un mois, ont moyennement répondu à cette action de démonstration de force. Dans le sud du pays, cette action de protestation a été, selon l'APS, faiblement suivie, et d'une façon mitigée d'une wilaya à une autre, allant d'une vingtaine à un peu plus d'une centaine de participants. C'est le cas notamment à Ouargla, Adrar, Naâma et El Oued. Dans d'autres wilayas, telles que Ghardaïa, Tamanrasset, El-Bayadh et Tindouf, l'action n'a pas été suivie du tout en raison de l'absence de représentativité du Cnapeste. Dans l'est du pays, à Annaba notamment, le sit-in a rassemblé un nombre beaucoup plus important de grévistes alors que devant la direction de l'éducation de Constantine, le nombre des enseignants ne dépassait pas la centaine, toujours, selon des correspondants de l'APS. Dans l'ouest du pays, l'action de protestation a été peu suivie et son impact diffère d'une wilaya à une autre. Le nombre des protestataires ne dépassait les 150 enseignants dans le meilleur des cas. Que ce soit à Oran, Mostaganem, Tiaret, Tissemsilt, Mascara, Relizane ou encore à Tissemsilt, les protestataires se sont donnés rendez-vous devant les sièges des directions de l'éducation brandissant des banderoles et pancartes sur lesquelles étaient portées leurs principales revendications. C'est plus dans le centre du pays que les grévistes ont réussi leur mouvement de protestation. A Alger, près de 400 enseignants se sont rassemblés devant le siège de la direction de l'éducation pour réclamer de nouveau la satisfaction de leurs revendications. Ces derniers ont exprimé, à travers les pancartes brandies, leur «ras-le-bol» vis-à-vis des décisions prises dernièrement par le ministère de l'Education, notamment la mise à la disposition des élèves de la 3e année secondaire d'un CD contenant l'ensemble du programme scolaire. A Blida, un rassemblement similaire s'est tenu devant la direction de l'éducation où les enseignants y ont dénoncé «l'insolence» du ministère de tutelle qui a «daigné remplacer l'élément humain par un CD». Le plus important rassemblement a été observé dans la wilaya de Tizi Ouzou où des centaines d'enseignants, tous paliers confondus, ont pris part au sit-in devant la direction de l'éducation. Rappelons que l'ensemble des syndicats de l'éducation nationale avait mis fin au mouvement de grève déclenché le 16 février dernier à l'exception du Cnapeste qui l'a reconduit en dépit du procès-verbal signé avec la tutelle le 8 mars dernier sanctionnant plus de 10 heures de négociations. Considérée comme «illégale» et «abusive» par la ministre de l'Education, qui a assuré que les 14 revendications soulevées par le Cnapeste «ont été prises en charge par le ministère à l'exception de certains points qui dépassent les prérogatives de la tutelle telle la promotion systématique», cette grève suscite une grande préoccupation auprès des élèves et de leurs parents, à l'approche notamment des examens de fin d'année. H.Y./APS