Le mot d'ordre appelant aux rassemblements, lancé par la Coordination nationale des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a été suivi dans les différentes wilayas du pays. Ils étaient nombreux à se rassembler devant les institutions de l'éducation à travers le territoire national. Dans le sud du pays, cette action de protestation a été faiblement suivie, et de façon mitigée d'une wilaya à une autre, allant d'une vingtaine à un peu plus d'une centaine de participants, selon la wilaya, a-t-on constaté. Un sit-in de près d'une heure a eu lieu dans certaines wilayas, à l'instar d'Ouargla, Adrar, Naâma et El-Oued, et n'a pas été suivi dans d'autres, telles que Ghardaïa, Tamanrasset, El-Bayadh et Tindouf, sachant que dans certaines de ces wilayas le CNAPESTE n'est pas représenté. A l'Est, ils étaient entre 200 et 250 personnes à prendre part à un rassemblement devant la direction de l'Education d'Annaba, alors que leur nombre ne dépassait pas la centaine à Constantine, selon des correspondants sur place. Dans l'Ouest du pays, l'action de protestation a été peu suivie et son impact diffère d'une wilaya à une autre. Selon les journalistes de l'APS, le nombre des protestataires ne dépassait les 150 enseignants dans le meilleur des cas. Que ce soit à Oran, Mostaganem, Tiaret, Mascara, Relizane ou encore à Tissemsilt, les protestataires se sont donnés rendez-vous devant les sièges des directions de l'Education brandissant des banderoles et pancartes sur lesquelles étaient portées leurs principales revendications. Ils se sont ensuite séparés dans le calme, une heure plus tard. Dans le centre du pays, près de 400 enseignants se sont rassemblés devant le siège de la direction de l'Education pour réclamer de nouveau la satisfaction de leurs revendications. Brandissant des pancartes sur lesquelles ils ont exprimé leur "ras-le-bol" vis-à-vis des décisions prises dernièrement par la ministère de l'Education, notamment la mise à la disposition des élèves de la 3éme année secondaire d'un CD contenant l'ensemble du programme scolaire. A Blida, un rassemblement similaire s'est tenu devant la direction de l'Education. Les enseignants y ont dénoncé "l'insolence" du ministère qui a "daigné substituer à l'élément humain un CD" contenant des cours. A Tizi Ouzou, un suivi plus au moins massif au mot d'ordre de sit-in a été constaté, des centaines d'enseignants, tous paliers confondus, ayant participé à un rassemblement devant la direction de l'Education. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, avait affirmé samedi que la grève observée par le CNAPESTE était "illégale", assurant que le syndicat recourait de manière "abusive" au droit à la grève. Dans une conférence animée au siège du ministère, Mme Benghebrit a déploré la décision du CNAPESTE de poursuivre la grève en dépit, a-t-elle dit, du procès-verbal signé entre les deux parties le 8 mars sanctionnant plus de 10 heures de négociations. S'agissant de leurs revendications socioprofessionnelles les syndicalistes estiment qu'elles sont légitimes. Ces derniers rappellent qu'ils veulent l'application des engagements signés au ministère, et qu'ils sont très conscients de la délicatesse de leur situation. En faisant connaitre, en outre, qu'il est question principalement dans l'intérêt propre de l'élève que nous réclamons l'amélioration de notre cadre de travail et qu'on réclame également la reconduction du processus des négociations avec la tutelle.