La ministre de la Culture, Nadia Labidi, a affirmé, hier, sur les ondes de la chaîne III, que tout sera prêt pour le coup d'envoi des activités de la méga manifestation «Constantine, Capitale de la culture arabe 2015». La ministre ne manquera pas de souligner la traçabilité et la transparence dans la gestion du budget de la manifestation ainsi que la mise en valeur de la dimension amazigh et arabe de la manifestation. La ministre a également annoncé que tel qu'il était prévu, le coup d'envoi de la manifestation sera donné le 15 avril prochain avec la parade populaire qui sera suivie le lendemain par la cérémonie officielle, laquelle sera marquée par un spectacle animé par plus de 400 jeunes Algériens illustrant la diversité culturelle de notre pays. Questionnée sur la réalité des retards, la ministre dira qu'il est difficile d'être catégorique à ce sujet et affirme que «ce que l'on peut dire aujourd'hui c'est que Constantine est prête à accueillir cette manifestation. Les infrastructures principales sont prêtes, le programme d'ouverture ainsi que celui des jours qui suivent sont prêts et je suis très optimiste». Elle a également répondu, à propos des rumeurs de l'annulation du spectacle de lumières, que «le programme d'illumination de la ville fait partie des engagements de la wilaya de Constantine et il ne sera pas annulé». A propos de l'enveloppe budgétaire de 7 millions de dinars, Mme Labidi dira que c'est «un chiffre qui peut paraître astronomique, mais il faut savoir que ce budget est ventilé sur plusieurs activités, notamment avec la production d'une quinzaine de films, d'une quarantaine de pièces de théâtre, l'édition, des colloques et de grandes manifestations culturelles». La ministre insistera sur le fait que le budget alloué à la manifestation «ne doit pas être dépassé puisque nous allons veiller à rationaliser les dépenses, à les contrôler et faire en sorte que toutes les activités ne sortent pas du cadre de ce budget». «Il faut faire les choses dans la transparence. Il faut pour toute dépense de la traçabilité. Je pense que c'est une façon très moderne d'aborder le financement public en toute transparence. Nous allons commander aux cadres qui ont la charge de gérer les finances d'être extrêmement attentifs en amont de la dépense. Bien sûr, en aval de cette dépense, il faudrait dire comment l'argent public a été utilisé. Je pense que c'est valable pour tout ce qui concerne les dépenses publiques», ajoutera-t-elle. Concernant l'impact de cette manifestation, la ministre estime qu'elle permettra d'abord de «donner à la ville de Constantine et à l'Algérie la dimension qu'elles méritent, c'est à dire être une ville et un pays qui utilisent leurs ressources pour des projets structurants». Par ailleurs, Mme Labidi soulignera qu'il a été prévu durant toute l'année plusieurs semaines culturelles de pays arabes mais également des pays non arabes qui ont souhaité participer à la manifestation en mettant en évidence leurs liens avec la civilisation musulmane, à l'instar de la Chine, l'Inde, l'Espagne, le Portugal, l'Italie et la France. Concernant la polémique sur l'appellation même de la manifestation et pourquoi elle n'a pas été remplacée par l'appellation «Constantine, Capitale de la culture arabe et amazigh 2015», la ministre rétorque que «Constantine reflète à merveille notre identité. Elle réunit les trois composantes de notre identité amazighe, arabe et musulmane. L'appellation de la manifestation est une appellation de l'Alesco, elle n'exclut en aucun cas des racines de la ville désignée comme capitale de la culture arabe». «Pour nous, c'est une occasion magnifique de montrer l'histoire de Constantine, de montrer aussi la richesse de notre pays et de ses composantes. Puisque notre ADN est à la fois arabe, amazigh et musulman et on ne peut pas détacher un élément de l'autre, c'est tout cela qui fait notre algérianité. Cela sera l'occasion de montrer cette dimension dont nous sommes fières», ajoute-t-elle. D'ailleurs, rappellera Mme Labidi, les présidents du Haut commissariat à l'amazighité et du Haut conseil de la langue arabe, respectivement Hachemi Assad et Azzedine Mihoubi, ont été totalement impliqués dans la préparation de la manifestation. La ministre de la Culture conclura son intervention en déclarant qu'il est important de «libérer les initiatives afin que le potentiel créatif en Algérie puisse s'exprimer et que les gens puissent profiter de ces infrastructures culturelles avec des créations de haut niveau». S. B.