Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu, jeudi dernier à Alger, le ministre des Affaires étrangères du Sultanat d'Oman, Youcef Ben Alaoui Ben Abdallah. A l'occasion, le ministre a transmis au chef de l'Etat un message du Sultan Qabous Ben Saïd. Suite à l'audience, M. Ben Abdellah a déclaré que «la rencontre nous a permis de passer en revue les derniers développements enregistrés sur la scène arabe», soulignant la nécessité d'œuvrer «côte-à-côte afin de trouver des issues à ces crises multiples que connait le Proche-Orient». La rencontre a été aussi l'occasion d'aborder la crise libyenne. Le ministre a réaffirmé le soutien de l'Algérie et de son pays au processus de réconciliation nationale dans ce pays. L'entretien a également permis aux deux parties d'évoquer la réunion de la 7e Commission mixte algéro-omanaise, prévue en novembre prochain à Muscat. Quant au volet de la coopération économique, M. Ben Abdallah a annoncé un échange de visites entre les experts des deux pays dans le cadre du soutien à la coopération bilatérale dans divers domaines. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, s'est entretenu, jeudi à Alger, avec son homologue du Sultanat de Oman. Suite à la rencontre, M. Lamamra a déclaré que «l'Algérie et le Sultanat d'Oman constituent deux éléments positifs dans la dynamisation de l'action arabe commune et soutiennent le principe du dialogue pour le règlement des problèmes arabes». Le ministre a souligné la volonté des deux pays «de soutenir les solutions arabes aux problèmes arabes, de manière à faire respecter les droits des peuples et la sécurité nationale face au terrorisme et à ses auteurs telle que l'organisation terroriste autoproclamée l'Etat islamique (Daech)», évoquant l'importance de «la pensée progressiste et éclairée face à la pensée extrémiste». Abordant l'expérience algérienne dans la lutte antiterroriste, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que «l'Algérie a utilisé les moyens sécuritaires légitimes ainsi que des moyens politiques, culturels, économiques et religieux». M. Lamamra a signalé que «les deux parties veulent préparer la prochaine session de leur commission mixte pour parvenir à des résultats satisfaisants et ambitieux et hisser leur partenariat à un niveau répondant à leurs ambitions». Il a indiqué que «les investisseurs du Sultanat d'Oman effectueront à l'avenir une visite dans le cadre du développement des relations économiques bilatérales et leur promotion au niveau des relations politiques». Dans ce cadre, le ministre a affirmé que «les deux pays comptent préparer des textes à même de dynamiser le partenariat bilatéral dans divers domaines, à l'instar du transport maritime et aérien ainsi que d'autres secteurs tels que le tourisme, l'agriculture et le commerce». Abordant les relations politiques entre Alger et Mascate, le diplomate algérien a signalé que «les deux pays coordonnent sur plusieurs questions régionales et internationales». De son côté, le ministre des Affaires étrangères du Sultanat d'Oman a indiqué que la rencontre a été l'occasion d'aborder la question de la menace terroriste du groupe Daech, sur la région arabe. «Nous pensons que la situation a été amplifiée pour terrifier les peuples arabes et le citoyen arabe où qu'il soit», dira-t-il. Quant à la crise humanitaire au Yémen, M. Ben Abdellah a souligné que «l'Algérie et le Sultanat d'Oman considèrent que la situation humanitaire dans ce pays requiert un effort supplémentaire permettant à nos frères au Yémen de parvenir à une trêve ininterrompue qui permette à la communauté internationale d'acheminer des aides à plus de 21 millions de Yéménites qui ne sont pas suffisamment pris en charge, selon l'ONU». Le chef de la diplomatie omanaise a appelé les yéménites à «trouver une solution politique qui leur permette de former le nouvel Etat yéménite». Signalons que l'hôte de l'Algérie a effectué une visite dans la ville de Ghardaïa, en compagnie du ministre des Affaires étrangères. A l'occasion M. Ben Abdellah a déclaré que «le gouvernement et l'Etat algériens pourront résoudre tous les problèmes et instaurer la concorde entre jeunes de la région». H. C./APS