Le nouveau P-dg de la compagnie nationale Air Algérie, Mohamed Abdou Bouderbala, s'est engagé lors de sa nomination à la tête de la compagnie, en mai dernier, à relever le défi de la hisser au niveau exigé par les standards internationaux. Un communiqué d'Air Algérie, jeudi, a indiqué que M. Bouderbala a réuni tous les cadres de l'entreprise dans une conférence destinée à discuter le plan de développement et de modernisation de l'entreprise. La modernisation vise principalement, selon M. Bouderbala, le mode de gestion de cette compagnie dans l'objectif d'améliorer sa relation avec les clients «qui ne sont pas toujours satisfaits de ses prestations de services». Le même document précise que cette réunion, tenue mardi à Alger, était également l'occasion pour exposer le rapport d'activité et le bilan de l'entreprise pour 2014. Le patron d'Air Algérie a dévoilé «tous les chiffes à l'ensemble des cadres et des partenaires sociaux afin d'analyser les points fort et les faiblesses en essayant d'apporter des correctifs», rapporte la même source. Cette rencontre initiée par le nouveau P-dg de la compagnie aérienne nationale et la première du genre, tend à «lever toutes les barrières et permettre à l'ensemble des employés de suivre de près l'évolution et le développement de la compagnie par les chiffres sans restriction aucune». La compagnie nationale a, par ailleurs, expliqué que la conférence a aussi permis à l'assistance de prendre conscience par les chiffres de l'importance «de faire face à la concurrence en redoublant d'efforts tout en préservant les couleurs du pavillon national». En vue de l'amélioration des prestations de services de la compagnie aérienne d'Air Algérie, le ministre des Transports, Boudjemaâ Talai, a révélé, au cours de cette semaine, l'existence d'un projet pour l'ouverture d'une école de formation de pilotes en Algérie, en partenariat avec l'université britannique d'Oxford. Un accord de coopération sera signé dans les prochaines semaines avec cette université pour la création d'une école de formation de pilotes en Algérie qui aura son siège à Aïn Benian, Alger, a précisé le ministre qui s'exprimait sur les ondes de la Radio nationale. Dans ce contexte M. Talai a précisé que «cette école dispensera aux élèves-pilotes algériens une formation aux techniques aéronautiques avant de s'ouvrir aux étudiants des autres pays de la région». Cette nouvelle école répondra, en termes de formation des pilotes, aux besoins croissants des compagnies aériennes nationales. Rappelons qu'en 2014, un contrat a été signé par le transporteur aérien national, avec Oxford Aviation Academy (CAE OAA), pour la formation de 200 nouveaux élèves-pilotes. «Des mesures préventives sont prises pour la formation du personnel de la compagnie nationale d'Air Algérie», a indiqué, par ailleurs, M. Talai, dans le cadre de la modernisation des services et afin de rattraper le retard constaté. «Des mesures seront prises pour mettre à niveau Air Algérie et améliorer le transport aérien», a révélé le premier responsable du secteur, lors de la présentation et du débat du projet de loi amendant et complétant la loi n°06-98 du 7 juillet 1998, définissant les règles générales relatives à l'aviation civile, devant le Conseil de la nation. Selon les déclarations du ministre, il s'agit de la programmation des vols selon les flux des voyageurs et des moyens de l'entreprise, une mesure qui peut mettre fin aux retards et annulations des vols, véritable casse-tête et motif de nombreuses réclamations des clients. Le ministre des Transports a évoqué également la possibilité de programmer dès cette saison estivale, des vols charters à des «prix compétitifs», précisant qu'en attendant de réfléchir à la création d'une compagnie à bas prix, low-cost, cette mesure sera une étape intermédiaire. En ce qui concerne les lignes domestiques, le ministre a promis le lancement très prochain du billet unique entre Air Algérie et Tassili Airlines dans le cadre d'un accord signé entre ces deux compagnies. Ce billet unique sera destiné aux villes du Sud principalement, en raison du manque d'agences de vente de billets dans ces régions. Y. S.