Auparavant, M. Fabius s'est félicité de la qualité des relations entre les deux pays. «Les résultats du partenariat d'exception sont là, et bien là», soutiendra-t-il. Et c'est avec une satisfaction non dissimulée qu'il a prononcé cette phrase à l'issue de la cérémonie de signature de neufs accords algéro-français qui a suivi les travaux de la séance plénière de la 3e session de la Comefa. Ou plutôt de sept protocoles d'accords interentreprises, d'un accord intergouvernemental et d'une convention. Ce sont les ministres des Affaires étrangères qui ont ouvert la série de signatures, qui s'est déroulée hier à la mi-journée dans un des salons du Quai d'Orsay. Il s'agit d'un accord inter-gouvernemental relatif aux échanges de jeunes actifs applicable immédiatement. Dorénavant les jeunes algériens qui en formation peuvent venir en France pour travailler dans une entreprise afin de compléter leur formation. Réciproquement les jeunes français bénéficieront du même avantage en se rendant en Algérie. Leur ont succédé les ministres de l'Industrie, Emmanuel Macron et Abdesselam Bouchouareb, qui ont signé une convention de coopération entre les instituts nationaux de la propriété industrielle des deux pays. Les dirigeants des entreprises françaises et algériennes concernées ont, ensuite, procédé à la signature de sept protocoles d'accords relatifs à la production du ciment et différents accords institutionnels dans le domaine, la création d'un pôle industriel dédié au phosphate, la production de vannes industrielles pour le secteur de l'énergie, la production de palettes en cartons et trois autres protocoles concernant le ferroviaire. Le premier porte sur un partenariat pour la création en joint-venture d'un bureau d'études et d'ingénierie ferroviaires. Le deuxième sur un partenariat pour la création d'une société d'ingénierie spécialisée en systèmes ferroviaires. Le troisième concerne la rénovation du mobilier urbain des gares ferroviaires algériennes. Prenant tour à tour la parole après la cérémonie de signatures, les quatre ministres qui ont présidé la 3e session de la Comefa ont tout naturellement exprimé leur satisfaction, à la fois sur les résultats obtenus à l'issue de cette session, sur le climat positif qui préside actuellement à la coopération algéro-française et sur les perspectives qui sont porteurs de nombreux projets communs. C'est en tirant «un bilan rapide» de la session que M. Fabius a déclaré que «les résultats du Partenariat d'exception sont là et bien là», les considérant comme étant le fruit de la procédure de coopération mise en route en 2012 par les présidents Bouteflika et Hollande. «Les choses avancent et avancent dans la bonne direction. Bien sûr nous savons que le contexte économique général n'est pas facile [...]. Mais dans ce contexte, les résultats que nous avons obtenus sont tout à fait significatifs. Non seulement nous échangeons ensemble, mais de plus en plus nous achetons, nous produisons et nous vendons ensemble», a notamment ajouté le ministre avant de souligner que «la prochaine grande étape sera la Cihn qui se réunira en Algérie début 2016 et déjà nous savons que vont être inscrits à l'ordre de jour de nouveaux projets extrêmement ambitieux». Pour M. Fabius, «les relations entre l'Algérie et la France n'ont jamais été meilleures. Il y a un degré de confiance qui existe, un degré d'estime, un degré d'excellence». En donnant son appréciation sur les résultats de cette 3e session de la Comefa, Ramtane Lamamra a retenu qu'il y avait «beaucoup de satisfaction, d'optimisme et de volonté». «Beaucoup de satisfaction d'abord parce que la moisson d'accords est là pour attester que le potentiel est considérable et que nous allons systématiquement de l'avant pour doter notre partenariat d'exception comme l'ont souhaité les deux chefs d'Etat, Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, pour œuvrer à concrétiser une grande ambition. Satisfaction aussi parce que nous parlons plus de projets concrets que de contentieux. Beaucoup d'optimisme parce que de nombreux secteurs s'ouvrent à ce partenariat [...]. Beaucoup de volonté enfin parce qu'il y a d'abord la volonté des uns et des autres [...], et il y a aussi, et fondamentalement, la volonté politique de nos chefs d'Etat qui a été réaffirmée le 15 juin dernier à Alger lorsque le président François Hollande a fait l'amitié de rendre visite au président Abdelaziz Bouteflika en dehors du calendrier.» M. M. Hollande reçoit Lamamra et Bouchouareb Avant la tenue de la 3e session de la Comefa, le président français, François Hollande, a reçu, hier, à l'Elysée le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessselam Bouchouareb. L'audience s'est déroulée en présence des ministres français des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, et de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron. Les ambassadeurs d'Algérie en France, Amar Bendjama, et de France en Algérie, Bernard Emié, ont également assisté à l'audience. Au cours de la rencontre, M. Ramtane Lamamra a remis un message écrit du président de la République, Abdelaziz Bouteflika au président François Hollande. Au cours de la conférence de presse qui a été donnée à l'issue de l'entretien avec M. Hollande, le chef de la diplomatie a tenu à saluer «ce geste» qui confirme la volonté politique de renforcer les liens avec l'Algérie que le président Français a évoqué. «Nous sommes sensibles à la réception par le président Hollande qui est un signal fort pour la coopération algéro-française», a déclaré pour sa part M. Bouchouareb.