Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a qualifié, hier, à Paris le partenariat algéro-français de « considérable », recommandant de poursuivre cet élan pour doter les relations bilatérales « d'exception » de moyens pour cette « grande destinée ». « Nous venons de clôturer la 3e session du Comefa avec beaucoup de satisfaction, d'optimisme et de volonté », a-t-il dit lors d'une conférence de presse, animée conjointement avec le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, et le ministre français de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron. « Avec beaucoup de satisfaction, en raison de la moisson d'accords et de rojets lancés qui sont considérables. Nous allons systématiquement de l'avant pour doter nos relations d'exception, telles que souhaitées par les deux chefs d'Etat, Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, de moyens pour réaliser cette grande destinée ». « Beaucoup de satisfaction, a-t-il soutenu, parce que nous parlons davantage de projets concrets, plutôt de difficultés et de contentieux » et, également, pour le fait que « nous constatons que nous avons affaire à une équipe constituée de membres des deux gouvernements, des institutions et de la communauté d'affaires des secteurs public et privé, qui travaillent pour concrétiser les promesses de ce partenariat d'exception ». « Nous clôturons cette session avec beaucoup d'optimisme, parce que beaucoup de secteurs s'ouvrent à ce partenariat et nous encourageons, à cet effet, les opérateurs des deux pays à saisir ces opportunités d'investissement. Avec beaucoup de volonté, enfin, parce qu'il y a d'abord, la volonté des uns et des autres et la volonté politique des deux chefs d'Etat qui a été réaffirmé lors de la visite, en juin dernier, en Algérie, du président François Hollande », a-t-il précisé, ajoutant que « ce geste a été réédité ce matin avec l'excellente discussion que nous avons eue, Bouchouareb et moi-même, avec le président Hollande ». « Nous donnons rendez-vous au début de l'année prochaine à la réunion intergouvernementale du CIHN (Comité intergouvernemental de haut niveau) qui aura lieu à Alger et sera co-présidée par les deux Premiers ministres », a-t-il indiqué. Le ministre de l'Industrie et des Mines a relevé, pour sa part, que le Comefa « s'avère un cadre pertinent et efficace », parce que, a-t-il expliqué, « nous avons fait un saut qualitatif, étant donné que nous sommes sortis d'une coopération commerciale vers une coopération industrielle et cela est due à la construction permanente en termes de confiance des deux parties ». A une question d'un journaliste sur l'incident de l'aéroport d'Orly où le ministre de la Communication, Hamid Grine, a été fouillé par des agents de la police des frontières, Laurent Fabius, a expliqué que « cela a été une erreur que nous avons rectifiée ». De son côté, Lamamra a mis en exergue « l'importance » de l'élément humain dans les relations algéro-françaises qui, a-t-il précisé, « doit être l'acteur et le bénéficiaire de ce partenariat d'exception ». « Pour l'incident de l'aéroport, il se trouve que c'est un ministre algérien qui a été victime et, compte tenu de la densité de nos relations, de l'importance et de la fréquence des déplacements entre nos deux pays, nous sommes exposés à ce genre d'incidents. Cela peut arriver à des personnes qui ne sont pas internationalement protégées », a-t-il répliqué. Il a indiqué, à cet effet, que pour le gouvernement algérien, « il était important que nous nous en saisissions et Fabius vient de réitérer les excuses du gouvernement français », ajoutant que « nous devons faire en sorte que ce genre d'incidents ne se réédite pas qu'il s'agisse de ministres, de diplomates ou de simples citoyens parce que nous voulons absolument une relation sans nuage ».