L'un de ces contrats concernera la mobilité des jeunes diplômés entre les deux pays. La signature de huit accords devra sanctionner demain la réunion à Paris de la troisième session du Comité économique algéro-français (Comefa). Selon le Quai d'Orsay, ces contrats concerneront les domaines de l'agriculture, des transports, de la propriété intellectuelle et la mobilité des jeunes diplômés entre les deux pays. Ce dernier accord sera paraphé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays. Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, et son homologue français, Laurent Fabius, animeront les travaux du Comefa aux côtés des ministres de l'Industrie, Abdesselam Bouchouareb, et de l'Economie de la France, Emanuel Macron. Une session plénière sera organisée dans la matinée. Auparavant, les représentants de l'Etat algérien seront reçus à l'Elysée par le président François Hollande. Dans l'après-midi, des ateliers sectoriels sur le numérique, la sous-traitance et l'agroalimentaire seront organisés au siège de la Chambre de commerce et d'industrie Paris-Île de France, par Bachir Dehmi et Bernard Levet, responsables de la coopération industrielle et technologique algéro-française. Cette rencontre se déroulera en présence de M. Bouchouareb qui devra, par ailleurs, intervenir mardi devant les membres de l'organisation patronale française, le Medef, et assister un peu plus tard au siège du Sénat aux "journées France-Algérie sur la coopération industrielle et le développement durable". Des tables rondes y auront lieu également. Elles traiteront de "la mobilisation des collectivités locales au service de la coopération industrielle". Visiblement ravi de la tenue de toutes ces manifestations, le Quai d'Orsay estime que "la densité du programme et des contacts prévus confirme la poursuite de l'élan politique insufflé par les visites du président de la République (française ndlr) en Algérie en décembre 2012 et juin 2015". La dernière session du Comefa a eu lieu à Oran en novembre 2014, en marge de l'inauguration de l'usine Renault. Ce projet décrit à l'époque par Laurent Fabius comme "gagnant-gagnant" à la fois pour l'Algérie et pour la France était fait pour illustrer "un partenariat d'exception" que Paris s'emploie à préserver coûte que coûte et en toute situation. Lors de sa dernière visite à Alger, le président François Hollande avait affirmé que la France est le premier partenaire économique de l'Algérie et "entend le rester" en développant sa présence dans le pays et "en allant formellement dans le sens du souhait des responsables algériens". Il avait, par ailleurs, déclaré que "les PME françaises sont particulièrement les bienvenues" et qu'il fallait "leur apporter une sécurité pour leur donner un cadre et avoir un partenariat clair avec l'Algérie qui leur permette de vouloir intervenir". S. L.-K.