C'était hier à l'occasion du 61e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale. Le 1er novembre, une date historique et un évènement majeur qui a inspiré des peuples en quête de leur indépendance et suscité l'admiration d'autres. «La glorieuse Révolution de Novembre a mérité d'entrer dans l'histoire des grandes révolutions en générant une multitude de valeurs et en s'inscrivant, à jamais, comme modèle pour tous ceux qui aspirent à la liberté et à l'indépendance», soutient le président Bouteflika. Depuis novembre, rappelle-t-il, l'Algérien s'est montré opposé à «toute forme d'ingérence dans ses affaires et de présence étrangère sur son sol». Et malgré les difficultés nombreuses, depuis les destructions d'après la guerre à la dernière crise engendrée par la chute brutale des prix des hydrocarbures, le peuple algérien est resté «patriotique», «uni» et surtout combattant. «La tragédie nationale aura été un douloureux exemple», indique le chef de l'Etat, faisant allusion aux années du terrorisme. Aussi, «la Concorde civile puis la Réconciliation nationale furent et demeurent un exemple de patriotisme, une affirmation que l'Algérie est au-dessus de tout pour chacun de nous, ainsi qu'un hymne à l'unité nationale grâce à laquelle toute grande entreprise se retrouve à notre portée». Dans son message, Bouteflika affirme clairement qu'il a confiance en le peuple algérien et en sa «capacité de bâtir» et à «relever les défis», les expériences passées l'ayant prouvé. Aux citoyens d'aujourd'hui, principalement les jeunes, de poursuivre dans la même voie et s''inspirer des mêmes principes et des mêmes objectifs. Qu'ils ne tombent surtout pas dans le piège de ceux qui cherchent à noircir l'avenir, laisse-t-il entendre: «J'exhorte toutes les Algériennes et tous les Algériens à bien considérer les enjeux de l'étape, de garder leur sang-froid devant les défis qui sont, souvent, exagérés dans le but d'effrayer le peuple, de le faire douter de ses capacités et d'ébranler sa confiance en ses dirigeants et ses cadres». Aussi, «Je suis persuadé que notre peuple, exercé à affronter les difficultés et à relever les défis, saura dépasser cette étape porteuse de crises, en puisant dans ses vertus innées que sont la patience et la détermination, l'amour de la patrie, la défense de ce qu'il a de sacré et ses richesses, la sauvegarde de sa liberté et de la souveraineté de sa décision, quel que soient la difficulté de la situation et le danger encouru». Par ailleurs, une bonne partie du message a été consacrée à la révision prochaine de la Constitution qu'il assure imminente et surtout prometteuse pour l'avenir. Un passage à une deuxième République, estiment certains. Une démocratie véritable et des libertés citoyennes assurées et respectées, selon ce qui est écrit dans la lettre du chef de l'Etat. En effet, lit-on encore dans la même lettre, «Beaucoup de réalisations ont déjà été concrétisées, mais d'autres restent à consolider ou à parachever, y compris dans les domaines politique et de la gouvernance, et le projet de révision constitutionnelle qui sera bientôt rendu public, se projette dans cette direction». Ce projet de révision constitutionnelle vise à «consolider l'unité nationale autour de notre histoire, de note identité et de nos valeurs spirituelles et civilisationnelles». Le texte tant attendu laisse aussi place à la jeunesse : «Il en est de même dans la volonté qu'il incarne de promouvoir la place et le rôle de la jeunesse face aux défis du millénaire. Mieux encore, assure le chef de l'Etat, «il en est de même également à travers les garanties nouvelles que ce projet de révision propose, pour conforter le respect des droits et libertés des citoyens ainsi que l'indépendance de la justice. La même approche guide aussi l'approfondissement de la séparation et de la complémentarité des pouvoirs, en même temps que l'opposition parlementaire sera dotée des moyens d'assumer un rôle plus actif, y compris par la saisine du Conseil constitutionnel». Toujours, en ce qui concerne ce projet de révision constitutionnelle, ce dernier vise à consacrer «la dynamisation des institutions constitutionnelles de contrôle, tout comme la mise en place d'un mécanisme indépendant de surveillance des élections, participent d'une même volonté d'affirmer et de garantir la transparence dans tout ce qui est relatif aux grands enjeux économiques, juridiques et politiques dans la vie nationale». Dans son message, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, affirme son souhait que «cette révision constitutionnelle contribuera à l'affirmation d'une démocratie plus apaisée dans tous les domaines, ainsi qu'à davantage d'épanouissements des énergies des acteurs politiques, économiques et sociaux du pays, au service des intérêts de notre peuple, le peuple qui est la source exclusive de la démocratie et de la légitimité, le peuple qui est le seul arbitre souverain de l'alternance au pouvoir». K. M.