L'Algérie est le premier partenaire économique du Brésil dans le monde arabe et le second en Afrique, derrière le Nigeria. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Les échanges commerciaux entre ces deux pays ne cessent de s'accroître. Durant l'exercice écoulé, les exportations du Brésil vers l'Algérie ont atteint 632,5 millions de dollars, soit une hausse de 26,2% par rapport à l'année 2007 (501 millions de dollars). Sur la même période de référence, les importations de produits algériens par ce pays ont augmenté de 11,7% passant ainsi de 2,24 milliards à 2,5 milliards de dollars. Ces résultats traduisent un solde excédentaire de la balance commerciale d'environ 1,9 milliard de dollars en faveur de l'Algérie, alors qu'il n'a pas dépassé 1,7 milliard de dollars en 2007. Au-delà des chiffres qui montrent, à coup sûr, une courbe ascendante des relations commerciales, plusieurs hommes d'affaires brésiliens ont (ré)affiché leur volonté d'investir davantage en Algérie. La visite de 96 opérateurs économiques brésiliens, la semaine dernière, est un signal fort de la part de ce pays. Plusieurs secteurs d'activité ont fait l'objet de pourparlers entre les hommes d'affaires des deux pays. Les secteurs ciblés sont, entre autres, l'industrie automobile, les pièces de rechange automobiles, et l'agro-alimentaire. Dans le même sillage, il est utile de rappeler que les matières premières représentaient 35% des exportations brésiliennes vers l'Algérie, en 2008, contre 35% de produits manufacturés. En termes de valeur, les principaux produits exportés vers l'Algérie sont le sucre brut, la viande de bœuf et l'huile de soja. Concernant, par ailleurs, les produits achetés par le Brésil, on trouve surtout les produits pétrochimiques tels que le pétrole brut, le naphte pour la pétrochimie et le GPL. Du côté algérien, les pouvoirs publics veulent, à la faveur de cette rencontre, établir des relations durables, solides et surtout non spéculatives avec les Brésiliens. Ayant une bonne et longue expérience dans l'industrie automobile, ainsi que dans l'agro-alimentaire, la partie algérienne veut, à tout prix, profiter de cette expérience par des partenariats concrets. «Nous voulons passer de l'acte d'importation à l'acte de la production locale», a indiqué le ministre algérien Djaaboub durant cette rencontre. S. B.